Claws against steel

Une rumeur du doux chant d'un moteur se fit entendre jusque dans le garage. Il ne fallut qu'un instant pour que cette rumeur de chant devienne une puissante symphonie d'une méchanique bien huilée. Et deux secondes de plus pour que le "Scorpion noir" apparaisse dans la rue et entre dans le garage, chevauchant son chopper tel un cavalier des temps anciens... Il se gara dans un dérapage quasi-parfait... Le Chef des "Schwarze Richters" descendit de son engin, ses bottes heurtant le sol dans un bruit étrangement métalique...

*Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?*

Arkantos avait jetté un coup d'oeil rapide au lieu en arrivant, il n'avait pas aperçu son frère, il n'avait perçu que le cadavre... Il sortit ses griffes, près à affronter un ennemis en cas d'assaut, se maudissant presque de ne pas avoir pris un arme en descendant... Ce n'est qu'alors qu'il vit son frère. Il rengaina alors ses griffes et jetta un coup d'oeil amusé au corp de l'homme, puis revint sur son frère... Il croisa les bras et adopta une expression qui se voulait sérieuse.

- "Et bien mon frère ? Je vois que ce marchand humain à oublier de te rendre la monnaie quand tu l'as payé..."

Son expression sérieuse fit feu de paille, Il ne put s'empêcher de rire...

Le bruit assoudissant d'un moteur vint bientot cogner dans les tempes du Boucher. Contraste irrégulier avec le silence du massacre qui s'était déroulé quelques secondes auparavant, le sang coulant discrètement sur le béton au sol, en une nappe veloutée.
Les yeux verts fixèrent Arkantos tandis que le choper maintenant familier venait se garer majestueusement, en démontrant tout le contrôle que son conducteur éxerçait sur sa machine.
Tout l'endroit était encore dans le noir tandis que le cliquetement métalique des bottes du chef des "Schwarze Richters"venait à retentir dans l'espace vide.
Encore sous le coup de l'adrénaline que lui avait produit la décharge douloureuse qui serpentait le long de son bras jusqu'à l'épaule, Sïan recula dans l'obscuritée. Ses yeux assombris par la soif de sang fixés sur son frère.
Celui prit vu du cadavre et dans un râle, sortit ses griffes. Méfiant de ce qui pouvait se trouver dans la garage. Et si il avait été humain, il aurait eu tout à fait raison.
Cependant les regards des 2 hlls se croisérent bientot et Arkantos rangea ses griffes.
Il vint se planter devant Sïan, un air faussement sérieux affiché vainement sur le visage puis après une lègère phrase ironique il lacha un rire, habituel encore.
Sïan était encore vouté du combat prescedent, arborant le regard mauvais de quand on le dérangeait, il se redressa lentement, dépliant sa colonne vertébrale tandis qu'il étirait ses bras vers le haut, en un geste élégant. Son poing droit ruisselait d'un sang sombre, bien plus sombre que celui des humains.

"-Il était là au mauvais moment. "

Dit-il en rebaissant les bras. Son regard toujours fixé sur Arkantos. Sauf que ce regard avait pris ses sentiments habituels, froid et sans colère. Puis il haussa les épaules fixant son oeuvre morte quelques mètres plus loin

"-Et toi mon frère, que fais tu ici? Je pensais que tu serais de l'autre coté de la ville..."

Il glissa sa main non abimée dans la poche arrière de son jean

Arkantos adopta son attitude de non-chalence presque agaçante avant de répondre. Il se dirigea d'un pas lourds vers "Karine", son pas contrastait avec l'attitude générale de ses mouvements qui semblaient à la fois vifs et précis. Il ouvrit une sacoche, plongea la main dedans et presque aussitôt la ressortie parée d'un pistolet mitrailleur... Le Scorpion Noir prit un chargeur dans sa ceinture et dans un mouvement autant maîtriser que son dérapage controlé de tout à l'heure, arma le flingue qui émit un doux cliquetit, signe qu'il était prêt...

Le Scorpion Noir prit alors une pose décontracté posant l'arme sur son épaule droite, il se tourna vers son frère alumant une de ses dernières cigarettes... Il devrait bientôt aller en racheter mais sa mission actuelle passait avant tout... Il tira une ou deux fois sur sa cigarette avant de dire avec une expression étonnée comme si il s'agissait d'une pure évidence :

- "De l'autre coté de la ville ? Bah tu déconnes... Je vien faire ce qu'un mec normal ferait... Je vien pour chercher un cadeau..."

Il s'approcha alors du Boucher, dans des mouvements presque caricaturaux. Il lui murmura à l'oreille :

- "Je vais offrir un manteau de fourrure pour l'hiver à une copine... Cependant Chutttttttt !!!! Elle le sait pas encore..."

Il s'éloigna alors de Sïan d'un pas moins comique, même semblant décidé, il remit sa clope à sa bouche, fit quelques pas, brandit son arme et détruit en un seul tir... Le verrou du placard à pièces détachées.... Il tourna alors la tête vers Sïan et dit :

- "T"as trouvé des trucs interressant toi ?"

Sïan regarda son frère faire son tatouin tandis qu'il le fixait les bras croisé. Avanat qu'il ne puisse réagir, Arkantos éclata un cadena d'un coup de fusil. Le Boucher plaqua ses mains contre ses oreilles, le bruit avait été trop violent pour lui et ses sens surveloppés.

"-Arkantos évite !"

Il recroisa les bras, la machoire serrée puis répondit distraitement à la question de son frère, d'une voix froide et sans émotions.

"-A part un humain à éclater ..rien de bien passionant. Pas un tueur à l'horizon, ils semblent se cacher ce soir, c'est bizarre. D'habitude, on en croise au moins 3 ou 4..."

Son regard se perdit en direction du cadavre devisagé, il ne l'avait pas rater, frappant avec une force et une agilitée decuplée, dangereux et mortel.
Le garagiste aurait une belle surprise en entrant demain, peut être même serait il accuser du meutre de son apprentit avec un peu de chance. Pour étouffer l'affaire, quand les tueurs enquétaient et qu'ils reconnaissaient les empreintes digitales de Sïan, ils fermait le dossier en général assez rapidement

"-Arkantos, j'imagine que tu n'as croiser personne?"

Sïan sans même attendre la réponse partit dans l'arrière salle où il avait vu des chiffons propres. Il en attrapa le premier qui lui passa sous la main et essuya le sang qui tachait sa chemise, ses bras, son cou et la partie inférieure de son visage. Le saignement de ses griffes s'était dèjà intérrompus et il ne faudrais pas une heure pourqu'elles guérissent.
Il allait repartir quand il nota la presence d'une étrange bague de fer rouillé posée sur la paillasse à cotée.

Arkantos n'avait pas réagit au bruit de l'arme, forcement à force de tirer avec toute la journée, son oreille avait dut s'habituée... Il sembla changer d'avis un moment : Il n'alla pas vers les pièces détachée qui s'étaient étaler sur le sol dans un effroyable chaos de bruits mettaliques... Arkantos se tourna à nouveau vers son frère qui partait déjà dans l'arrière salle et dit avec son ton mi-sérieux mi-sarcastique :

- "Allons bon !!! Tu sais très bien qu'ils fuient tous devant un membre de l'innomable gang à la solde de l'ADH, d'autant plus si il s'agit du terrible et infâme "Scorpion Noir"... Hahahahahahahahahahaha !!! De véritables moutons de panurge..."

Arkantos avait toujour ce défault de croire son gang invincible lorsqu'il passait à l'action... Il jetta un coup d'oeil dans une petite glace sur le comptoir... Son visage était légèrement poussérieux d'avoir roulé toute la journé dans des lieux pas toujour net... Il était légerement fatigué, il n'avait pas dormi depuis deux jours... Son esprit étant tourmenté par il ne savait trop quelle chose tapie dans l'ombre... Il prit un mouchoir s'essuya un peu le visage et reprit sur un ton plus sérieux et moin inconscient... Ce qui en fait ne ressemblait pas vraiment à l'image qu'il donnait de lui habituellement...

- "Si je pensais pas qu'ils étaient cons comme leurs pieds, je penserai qu'il préparent quelque chose de pas très "honorable", si tu me suis... Enfin c'est toi le patron, prends cette idée comme tu veux... Cependant je pense qu'il faudrait nous méfier..."

Sa mine résignée ne laissait pas la place à ses plaisanteries graveleuses... L'albinos porta sa main à sa ceinture pour y accrocher son flingue et jetta un coup d'oeil alentour...

Sïan ressortit de l'arrière salle les sourcils fronçés, la baguue nouvellement passée à son majeur droit. Il passa près de son frère, ne s'arretant pas pour lui parler, son regard semblait fouiller la pière à la recherche de choses importantes ou qui pourrait lui servir.
Ses yeux verts se posèrent sur les pièces détachées répandue sur le sol en une mare d'acier

"-Qu'ils préparent un mauvais coup? Allons, Ce sont des humains, leur plan échouera de toute façon. Il ne peuvent pas lutter, ils le savent bien.."

Il était sur de lui, arrogant, magnifique et désagréable. Sïan riait intérieurement de ses dernières paroles, les humains..quelle erreur futile. Adhénor n'avait pas fait cette bourde de crée les humains, la Terre quand à elle si! Et ils ne pouvaient pas s'empecher d'aller répandre leur imperfections au dela de leur geoles habituelles, quel peuple, quelle race pathétique. Ne possédant pas la grace des Bannies, l'intelligence des vampires, la force agile des hll, ils n'avait rien pour eux que de basse manipulations génétiques

"-De toute façon, si ils tente la moindre chose nous les repousserons comme toujours ! Non?"

À ces dernière paroles, il s'était retourné vers Arkantos posant son regard froid sur son petit frère, attendant une réponse forcement positive

Arkantos eut un petit rire.

- "Tu nous sous-estimes... Nous ne les repousserons pas... Nous les extermineront un par un et ce jusqu'au dernier... Mouvant leur trépas en une lourde pluie de sang qui s'abbatra sur l'Adhénor toute entière..."

Son rire se fit plus puissant, ce qui sur le moment le faisait vraiment ressembler à un dément... Ce qu'il était d'ailleurs, il faut bien l'avouer. Quand il eut finit de rire, pardon quand il manqua de s'étouffer, il fit quelques pas vers son chopper, monta dessus et adressa un clin d'oeil au boucher...

- "Bon et bien si tu n'a pas d'ordre particulier pour ce soir... Je rentre..."

Il s'appreta à démarer sa ùachine infernale, attendant l'accord du chef de l'Adh...

Le lendemain matin vers 10 heures, une grande foule était rassemblée devant le garage...
Constance glissa deux doigts entre les lames des stores vénitiens et observa la foule d'humains qui observait le batiment. Elle soupira puis laissa tomber les lames. La situation était tendue et le Cercle était sur le point de se retrouver avec une émeute sur les bras. L'ambiance ne s'était pas encore calmée depuis qu'ils étaient arrivés une demi-heure auparavant suite à l'appel paniqué du garagiste qui avait découvert le corps avec deux amis à l'ouverture du garage. L'homme avait tout de suite contacté le Cercle : la seule instance qui pourrait assurer un peu d'ordre dans le quartier déjà paniqué... Et qui pourrait peut être lui permettre de sauver sa tête par la même occasion. En plus, la dirigeante du Cercle elle-même avait amené à réparer chez lui sa moto, une sorte d'abomination massive et blindée d'une puissance presque insultante. Il ne tenait pas à tomber en disgrâce.

Constance se retournait d'ailleurs vers lui. Deux adeptes mineurs l'interrogeaient pour la troisième fois déjà. Pourtant son coeur manqua un battement lorsque le regard doré de l'Exécutrice se posa sur lui. Cette femme lui flanquait une frousse de tous les diables. Elle était belle, à sa façon... mais terriblement oppressante. Il étouffait rien que de se tenir dans la même pièce. Et ce regard.... Elle paraissait enjouée et souriante mais ses yeux étaient terriblement froids. C'était simple, elle lui donnait l'impression qu'elle l'évaluait et qu'elle considérait la possibilité d'en faire son diner. L'idée était grotesque mais il ne pouvait s'en défaire...

La tueuse parla alors :
"Laissez donc ce pauvre garagiste, je suis sûre qu'il nous a déjà dit tout ce qu'il avait à dire."
Le tranchant de l'acier qui était à peine voilé sous ces paroles aimables n'échappa pas au vieil homme qui se demanda encore pourquoi il les avait appelés.
*Parce que dans le cas contraire, ça serait encore pire, idiot. Parce qu'autrement, sans eux, tu serais déjà mort sans doute.*
Décidément, il préférait rester leur allié.

Constance, ayant stoppé net les question des deux tueurs, leur ordonna :
"A présent, allez dire à la section spéciale qui se prélasse dans l'annexe de cesser d'ennuyer le bureau d'investigation et de fouiller le voisinage, ils trouveront bien un ou deux HLL chez des sympathisants de l'EDEN, ces illuminés se terrent partout, comme des nuisibles. N'oubliez pas de leur dire que je les veux vivants. Aussi bien les traitres humains que les créatures Impies."

Elle fit une pause mais les adeptes attendaient la suite, bien disciplinés.
"Ensuite vous irez calmer la foule... ça vous fera un bon entrainnement." Ajouta-t-elle sans tenir compte des airs angoissés des deux jeunes gens.

La grande femme s'adressa alors directement au garagiste complètement pris au dépourvu.
"A présent si vous me montriez comment vont les réparations sur ma machine ?"
La question n'en était pas une et le garagiste n'était pas dupe. Il s'empressa de lui expliquer en détail les modifications apportés et en oublia presque à qui il s'adressait quand elle posa des questions pertinentes sur des détails de conception particulièrement pointus. La profondeur des connaissances de la tueuse l'impressionnaient grandement et il avait eu plus l'impression de parler boutique avec un collègue que de s'adresser à une personne qui pouvait décider de sa mort d'un claquement de doigts.
A un moment, une jeune femme à l'air strict fit le rapport des observations recueillies sur le lieu du crime.
Visiblement, c'était l'oeuvre d'un HLL célèbre membre de l'ADH, le garagiste n'entendit pas son nom, mais Constance hocha simplement la tête comme si elle connaissait déjà l'identité de l'assassin. Lorsque les détails des indices eurent été relatés, Constance congédia la jeune femme d'un geste. Elle allait dire quelque chose lorsqu'une grande clameur retentit dehors...


[SUITE DEMAIN SOIR, n'hésitez pas à intervenir si vous avez quelque chose à dire.... et pas de trucs trop suréalistes s'il vous plait ^^]

Constance avait déjà repéré Harmonie et s'en félicitait. Elle pourrait être utile ici.

"Mlle Harmonie, quelle bonne surprise. Vous avez décidé d'écourter votre grasse-matinée pour nous rendre une petite visite, comme c'est charmant. Au cas où vous n'auriez pas été mise au courant, voici ce que vous devez savoir." Dit-elle en se dirigeant vers la porte du garage. Au passage, elle commença par congédier le garagiste qui s'empressa de monter à l'étage pour surveiller la rue, soulagé.
Elle fit un rapide état des lieux, renvoyant les adeptes de la division d'investigation à leurs recherches puis elle fit signe à Harmonie de la suivre dehors.
Pendant le court trajet, elle résuma :
"Un HLL est venu ici et a tué sauvagement un employé de l'homme que vous avez vu. Un second l'a rejoint mais n'a pas participé au meurtre. Il conduisait un véhicule à deux roues particulier. Les analyses sont en cours mais nous avons les empreintes et l'ADN du tueur. C'est Sïan Spelt... Vous connaissez je présume ? Quant au motard c'est bien entendu son petit frère. Ces deux là vont devoir payer mais aujourd'hui nous avons d'autres problèmes plus immédiats..... Ah si, bonne nouvelle, ma moto n'a pas été endommagée."
Dans la foulée elle ouvrit la porte à la volée.

Dehors la foule vociférait. La section spéciale avait rammené un groupe de prisonniers. L'un d'eux, maigre comme un clou, était saucissonné à tel point qu'il pouvait à peine respirer. Ce qui ne l'empèchait pas de se débatttre.
Alors qu'elle s'approchait, elle pu constater que ses subordonnés avaient bien fait leur travail : Le HLL, car c'en était bien un, était immobilisé. A ses cotés, se trouvaient entravés 4 humains. Un couple et leurs deux enfants.

Un des Tueurs récita : "Ces traitres envers l'humanité sont membres de l'organisation terroriste nommée EDEN et ils sont coupables d'avoir hébergé un démon Impie et sacrilège et d'avoir proféré des paroles malsaines et contre-nature. Leur culpabilité est avérée, les hérétiques ont avoué leurs péchés, Maîtresse."

Constance, l'air grave, hocha la tête....


[LA SUITE PLUS TARD... plz pas d'action trop... "définitive", j'ai des projets pour eux... autrement, libre à vous de vous exprimer.]

La foule était agitée de murmures et de discussions véhémentes. Plusieurs personnes criaient des insultes indistinctes et à un certain moment, quelqu'un lança une motte de terre qui s'écrasa à 2 pieds du HLL prisonnier qui criait sa haine des humains à tue-tête.
Constance envoya avec nonchalance une Rangers noire dans la machoire du HLL qui se tut instantanément pour cracher ses dents. Elle ne daigna même pas lui envoyer un regard.
Puis elle foudroya les civils du regard. Sous ss yeux, les humains se calmèrent sans qu'elle ait à pronnoncer un seul mot et le silence se fit. Plusieurs hommes reculèrent précipitamment quand l'Exécutrice les fixa plus longtemps que nécessaire.
Satisfaite, elle prit la parole, ignorant pour le moment les humains ligotés et s'adressant à la foule.

"Vous le savez tous, un monstre Impie a eu l'audace de s'attaquer à un humain cette nuit. Le jeune employé de ce garage a succombé en combattant l'ennemi comme il est du devoir de chaque Homme dans cette ville. Son sacrifice n'a pas été vain car il nous a permis de mettre au jour un foyer d'hérésie au coeur même de ce quartier. Rendez-lui donc grâce.
Les zélés adeptes du Cercle ont pu capturer la perfide engeance qui a commis cet attroce acte impur. Révérez leur courage. Il n'est que justice que vous ayez l'opportunité de prouver votre dévotion."

Elle s'arreta et se retourna vers Harmonie, le mouvement fit voler un pan de son long manteau de cuir noir qui révela l'uniforme sévère qu'elle portait en dessous.

"Mlle Harmonie, veuillez priver l'abomination de ses armes. Ne le tuez pas, justice doit être rendue. L'absolution doit se mériter. Lorsqu'il sera pret, livrez-le à la juste colère de cette pieuse assemblée."

Elle se détourna du prisonnier incrédule, la bouche en sang, qui hésitait sur la marche à suivre, incapable de comprendre ce qu'on lui reprochait, mais encore trop confiant dans sa supériorité sur les humains et trop fier pour protester de son innocence.
Elle proclama plus pour elle-même que pour l'assemblée : "Là où règne l'ignorance, j'apporterai Sa lumière."

Observant la scène d'un oeil discret, une ombre s'avança parmi la foule agitée en direction de la Commandante en chef des tueurs. Drapée dans une longue cape noire elle stoppa net arrivée derrière Constance, puis interpela cette dernière, bien que sa présence ait sûrement déjà été devinée par la Tueuse...:

"Miss Wolf..."

Elle s'inclina légèrement comme en face d'une souveraine puis continua

"Désolée pour le décalage, mais je ne pouvais partir comme cela de mon infiltration....les soupçons auraient été trop pressants...surtout par les temps qui courent..."

La jeune femme promena son regard sur le lieu du crime, dans l'obscurité causée par sa capuche, l'on pouvait distinguer deux verts brillant ardemment, comme enflamés...

"Un meurtre...dont le meurtrier serait Sïan Spelt en personne selon les murmures que j'ai interceptés...Intéressant...Auriez-vous l'obligeance d'accepter mon aide, Miss Wolf?"

Elle abaissa alors sa capuche, laissant se dévoiler une longue chevelure blonde, qui à son tour laissa apparaître le visage d'une splendide jeune femme, qu'aucun sourire ne venait malheureusement éclairer, comme si elle était figée dans un sentiment éternel de douleur et de peine.

"Cela fait un certain temps que nous ne nous sommes pas vues..contente de voir que vous êtes en bonne santé..."

A quelques pas, Harmonie se chargeait de "désarmer" le suspect. La méthode employée était efficace, même si elle restait trop spectaculaire au goût de Constance. Elle même se serait contentée d'appuyer sur le nerf sensible du HLL pour faire sortir ses griffes avant de les briser d'un coup de talon bien senti. Cependant en l'occurence seul le résultat importait et il était atteint.
Elle décida d'accorder son attention à la jeune Briséis qui venait de sortir de la foule. Elle la salua de la tête puis déclara :

"Salutations. Je vous trouve également en bonne santé. Gardez la foi."
Entendant de la bouche de la jeune femme les rumeurs qui circulaient, elle ajouta :
"Ces rumeurs sont des actes de trahison envers l'humanité. Ces propos hérétiques doivent cesser, ils nuisent à la mission. Que quiconque propage ces calomnies soit interrogé et testé. Seuls les purs seront libérés. Les autres devront reçevoir l'illumination de votre main. Je vous charge de cette mission."
Elle s'interompit, génée par les hurlements de l'HLL dont Harmonie devait avoir fini de s'occuper. Constance fit un geste vif à l'intention des membres de la section spéciale qui s'emparèrent du prisonier, le maintenant fermement par les épaules avant de le projeter vers la foule en colère. Celle-ci recula brusquement alors que le HLL s'étala au sol puis un murmure furieux monta de dixaines de gorges et la marée humaine se referma sur le malchanceux prisonnier.

"Là où règne le doute, j'apporterai la Foi."

Jetant un oeil à Harmonie, elle ajouta : "Soignez bien cette blessure, surtout."
Elle se désintéressa du chatiment du bouc-émissaire et tourna son attention vers le couple d'humains toujours agenouillés. Les deux enfants, un garçon et une fille qui devaient respectivement avoir 4 et 6 ans, étaient gardés par deux Adeptes mineurs et commençaient à sangloter, effrayés par la violence dont ils étaient témoins.
Les adultes, eux, commençaient à réaliser dans quel pétrin ils s'étaient mis et tremblaient d'une juste terreur.

Briséis observa la petite démonstration de force de sa collègue avec dédain. Elle considérait qu'un travail bien fait se devait d'être simple et radical et toute cette effusion de sang gratuite, à la vue de tous, n'était pas pour lui plaire. Elle crut lire la même pensée dans les yeux de Constance.

Que quiconque propage ces calomnies soit interrogé et testé. Seuls les purs seront libérés. Les autres devront reçevoir l'illumination de votre main. Je vous charge de cette mission."

La jeune irlandaise sourit d'un air satisfait. Elle déplaça une mèche qui lui tombait sur la joue. Ce geste eu pour effet de rendre visible une profonde entaille.

"Je crois dans ce cas que j'ai pris de l'avance...Puisque vous n'avez plus besoin de moi, je m'en retourne à ma mission première"

Elle repalça sa cape de façon à cacher son visage et se détourna de la Commandante en chef des Tueurs.

"Au plaisir, Miss Wolf... n'hésitez pas à me rendre visite!"

Puis Briséis diparut dans la brume qui commencait à s'étendre dans les ruelles malfamées de Leidenstal.

supprimez ce message svp!

(J'ignore l'intervention de Shendow pour le moment)

Derrière Constance, l'infortuné HLL hurlait de douleur alors que la foule en colère et hystérique tentait de le démembrer à mains nues.
Elle n'y accorda aucune importance, regardant plutôt Briséis qui s'éloignait vers une nouvelle assignation. Puis elle toisa les humains de toute sa taille. Elle fit un geste à un adepte à ses cotés mais garda une expression neutre et insondable. Le Tueur s'avança et commença à déclamer l'acte d'accusation.

"Vous etes reconnus coupables d'hérésie pour avoir accueilli un Impur dans vos murs au coeur même d'une communauté humaine. L'abomination ayant commis un crime de sang et reçu le pardon du Graal et l'absolution ainsi que la Foi nous l'ordonne...."

Un hurlement particulièrement déchirant ponctua alors les paroles de l'Adepte, leur donnant plus de poids...

"... Il convient que, de par votre responsabilité dans cette affaire, vous receviez le chatiment mérité pour le salut de vos âmes. La Maîtresse du Chapitre elle-même vous le demande afin que votre rédemption soit complète : reconnaissez vous ces actes Impies et acceptez vous de vous repentir ?"

Tremblants les deux pécheurs restèrent silencieux un moment, ne croyant pas à leur chance de pouvoir clamer leur innocence. L'adepte répèta la question.

Enfin l'homme se décida :
"Je ... je ... Mais le Hors la loi n'avait rien fait, il est resté couché toute la nuit car il avait été blessé. Nous lui avions juste donné asile et il n'a rien fait...."

Constance fit un geste et l'Adepte reprit :
"Vous reconnaissez donc les faits. Votre âme sera peut être sauvée."
_Mais je vous dit qu'il n'a rien pu...
_Silence ! Les preuves sont là ! Oseriez vous nier la mort de cet homme ? Oseriez vous douter de la parole de la Maitresse du Chapitre ? Oseriez vous douter la justice du Cercle du Graal ?
_Mais je...
_Silence j'ai dit ! Vous avez aidé un meurtrier à commettre ses actes démoniaques à l'encontre d'un humain, vous êtes fautifs et hérétique ! Tous autant que vous êtes, devrez répondre de votre traitrise et de votre bassesse.

Alors Constance posa une main sur le bras de l'Adepte qui s'arrèta comme si un choc électrique l'avait foudroyé.
Elle prit la parole d'une voix douce et calme, sans passion, presque amicale. Pourtant elle couvrait sans problème les bruits d'agonie qui retentissaient derrière elle.

"L'ignorance n'excuse rien, rien ne pourra ramener cet homme à la vie. C'est un fait. Nous ne pouvons laisser passer une telle chose, autant pour ces pauvres gens (elle désigna de la tête la foule hystérique), que pour votre salut personnel... J'èspère que vous comprenez et accueillez votre chance comme il se doit."
_Mais madame, nous sommes innocents...
_L'innocence n'éxiste pas, seuls éxistent des degrés de culpabilité. Vous ne faites pas exception.
_Mais.... Mais.... Les enfants....
_Soyez sans crainte, nous ne pouvons pas leur imputer des péchés qui ne sont point les leurs... Ils seront sauvés et la Vraie Foi leur sera inculquée par le Cercle.
_Je....

Constance se détourna et fit un signe aux Adeptes mineurs qui attendaient à ses cotés. Ils prirent soin d'éloigner les enfants vers un des véhicules du Cercle avec prudence et délicatesse. Bien sûr, sur les ordres de Constance, ils seraient bien traités et bien que l'entrainement soit rude, un soin particulier était pris pour l'éducation des jeunes par le Cercle.
Quelques adeptes oeuvrèrent pour maintenir à distance la foule tandis que The Hound of Darkness jetait à l'un de ses subordonnés une arme qu'elle tirait de sa ceinture.

"N'ayez aucun regret, vous quittez un monde de douleur mais votre agonie liberera vos âmes de leurs péchés et le tout puissant vous accueillera en son sein. Mes prières vous accompagnent. Mieux vaut un corps meurtri qu'un esprit corompu."

Elle se tourna vers l'adepte de la section spéciale qui avait son arme.
"Brûlez les."

L'adepte pointa l'arme et appuya sur la détente. Un jet de napalm noir enflammé jaillit du canon et aspergea les deux humains avant qu'ils aient pu réaliser ce qu'il leur arrivait. Des flammes noires consumèrent leurs corps en quelques secondes, ne laissant qu'un instant leurs cris monter au dessus de la foule avant que leurs cordes vocales soient trop ravagées pour émettre le moindre son.
Après quelques secondes il ne restait plus que deux squelettes calcinés et quelques petites flammèches résiduelles brûlant sur un sol vitrifié.

"Là où règne la honte, j'apporterai l'expiation."

[H.J : Je m'excuse pour cet infâma retard ]

Impassible , la mine légèrement contractée, Harmonie regarda d'un oeil morne le Hll être livrée à la furie populaire alors que le jugement des deux parias se déroulait sans avocat.
Nul besoin de les défendre leur sort était tracé d'avance.
La réaction prévisible et somme toute affligeante des accusés et de leur progéniture ne lui ôta aucune compassion...
Qu'avaient ils eu à gagner en agissant de la sorte ?
Qu'ils fassent partie de l'Eden, de l'Adh ou de l'Hinra, les créatures avaient la même base maléfique qu'il fallait absoudre par tous les moyens possibles et imaginables.
Sans doute le Cercle serait-il taxé de va-t'en-guerre cruel mais pour arriver à ses fins les sentiers les plus efficaces n'étaient pas forcément les plus honorables.N'ayant pas elle -même bénéficié du bonheur filial auprès d'une mère ectoplasmique, elle n'eut pas la bonté de les plaindre même si la malheurese excuse des parents toucha un point obscur de son âme entachée...Quelle naïveté...Mourir pour si peu...

Ignorant ostensiblement le regard méprisant de Briséis, elle laissa mollement retomber son bras pour avaler une bouffée bienfaisante d'air vicié... A vrai dire elle avait eu besoin de ce quota de violence, elle semblait y vouer une certaine dépendance malsaine mais dieu qu'il était bon de la consommer...De réduire à l'impuissance cette vermine grouillante...
Quelle ambiance déplorable...
En voyant avec quel plaisir la foule s'acharnait sur le "pauvre" Hll condamné, elle ne put retenir une grimace de dédain accentué face à cette "humanité" qui s'accaparait bien volontiers les caractéristiques de ceux qu'elle apellait allègrement "barbare"...
Les affres de la civilisation...

Nonchalante, elle s'interrompit dans ses réflexions lorsque la voix ferme de Constance la tira de sa léthargie éphémère.
Le visage inexpressi elle répéta mentalement les paroles de la jeune femme en se demandant combien de fois exactement est ce qu'elle les avait entendu au bout d'un an...
Malgré toute l'estime qu'elle avait pour elle, elle se désolait de la crédulité qu'affichaient certains membres en agissant comme des abrutis au nom de cette doctrine...Ils entachaient la renommée du Clan mais après tout de plus gros soucis pointaient à l'horizon...

"N'ayez crainte dans quelques heures il n'y paraîtra plus..."

Elle récupéra calmement sa sacoche et sa chère Alecto avant demander d'une voix mignonette

"Auriez vous une mission plus...excitante à me confier Miss ?"

Constance considéra un instant Harmonie... Effectivement elle pourrait être utile....

"Je vous laisse le choix, trois possibilités s'offrent à vous. Le quartier va être agité, tout ce bruit aura attiré des individus dont la société pourrait aisément se passer. Il me faut une équipe pour pacifier le secteur, sécuriser les accès et porter secours à la population en cas de dérapage. Le Cercle doit veiller sur ses enfants. Ce n'est pas parceque ce quartier est pauvre que ces âmes n'auront pas droit à notre main lorsqu'elles seront dans le besoin."

Elle fit une pause et se tourna vers le garage lui même.

" L'autre possibilité pour vous serait de m'assister dans l'enquète qui va s'ouvrir. La foule a eu son coupable, à nous maintenant de châtier la main du démon qui se trouve derrière tout ceci. Il est temps de trouver les motivations de Sïan et de mettre un frein à ses ambitions. J'ai comme le présentiment qu'il y a plus ici qu'un simple massacre gratuit. Et ça n'augure rien de bon."

Elle accorda un dernier regard à la zone de sol vitrifié où les squelettes noicis achevaient de tomber en une fine cendre grise que le vent soulevait et dispersait peu à peu. L'exécutrice accorda une prière pour le salut de ces deux âmes égarées. Heureusement, grâce à son intervention, tout se finissait bien : les deux pécheurs avaient connu la rédemption et leurs âmes recevraient le pardon au lieu de brûler pour l'éternité tandis que deux jeunes esprits avaient été soustraits à l'hérésie assez tôt pour qu'une chance de les sauver subsiste. Constance s'en félicitait grandement.

"Enfin vous pouvez superviser l'éducation et vous assurer du bien être de nos deux jeunes amis. Le seigneur sait qu'ils auront besoin d'une main experte, ferme et pourtant douce pour surmonter cette épreuve."

Laissant ainsi le choix à la jeune femme, elle se dirigea vers le batiment, indiquant d'un même geste à un jeune adepte de la suivre et au commandant de la section spéciale de s'occuper du reste à l'extérieur. Elle n'accorda pas un regard à la foule qui finissait de démembrer le Hors la loi. Lorsque celle ci se dispersa, emportant des "trophées" avec elle, The Hound of Darkness atteignait juste l'ombre de la porte du garage et s'y engagea. Elle se félicita d'avoir prévu une escouade pour assurer que le calme reviendrait dans le quartier.

"Là où règne la colère, je montrerai la voie."

Constance comprenait le pont de vue d'Harmonie et respectait sa façon de connaitre ses limites... Pas assez ambitieux, mais prudent. Ca n'était pas forcément un défaut, la jeune femme avait de la ressource.
Constance quant à elle, ignorait sans complexe ses propres limites et agissait en tout point comme si elle n'en possédait pas. La plupart du temps cela donnait de très bons résultats....

Derrière elle, une equipe se chargerait des détails de la mise en place des mesures de sécurité. Le quartier serait sous un couvre feu pendant quelques jours le temps que la fievre retombe. Mais le pire était passé car la populace avait trouvé son coupable : tout le monde était content.... Sauf le "coupable" en question, bien sûr, mais il n'y pouvait plus grand chose.

"Bien, comme vous le désirez, une équipe spécialisée devrait être formée... Les résultats seraient surement très interessants... Mais pour l'instant, les membres que j'ai désigné suffiront.... Suivez moi mais essayez de ne toucher à rien."

Elle s'engagea sur les lieux du crime où plusieurs adeptes de la section d'investigation et d'inquisition étaient à l'oeuvre, fouillant des recoins, cherchant des indices.

"Voici l'endroit où tout s'est produit... Que pouvez vous m'en dire ? Notre but est de savoir ce que Sïan recherchait et pourquoi.... Il a beau n'être qu'une abomination Impie doublée d'un fou dangereux, je suis certaine qu'il n'est pas venu ici par hasard..."

Elle darda un regard acéré sur Harmonie, attendant visiblement que la jeune femme la surprenne...

Constance approuvait le discours de la jeune femme. Cette solution était la plus évidente. C'est d'ailleurs ce qu'elle lui fit savoir.
"Je suis d'accord. Mais je doute que notre très cher ami Sïan soit tellement porté sur le sentimentalisme.... Ce n'est pas son genre d'après moi.... J'imagine qu'il doit voir un interet particulier à ce larcin. Laissons tomber le meurtre, il ne nous apportera rien. Et concentrons nous sur ce qui a amené une engeance telle que Sïan jusqu'ici."

Elle balaya du regard le garage, s'attardant un instant sur sa moto. Ce n'était pas là la raison de l'incident, sinon jamais elle n'aurait retrouvé intacte sa chère machine. Quelque chose d'important se trâmait... Et il fallait déouvrir quoi sinon...

"Bien, cherchons des indices sur ce que Sïan cherchait, ensuite nous parlerons encore à notre hôte histoire de vérifier s'il n'a rien oublié d'interessant la dernière fois que je lui ai parlé... Je suis sûre qu'il sera heureux de nous aider."