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 Mélancolique Mélodie

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Opale Va
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MessageSujet: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyMer 31 Aoû - 13:37

Il ne devait pas être loin des 2 heures du matin, lorsqu’une ombre déboula dans les rue désertes de Leidenstal. Longeant les maisons pour profiter de leur ombre –car même la nuit il y a de l’ombre, tant que lune il y a-, la silhouette restait presque invisible aux yeux de tous.
Après quelques pas, elle se décida finalement à sortir des ténèbres, se révélant finalement à la clarté blanchâtre de la lune, pleine ce soir là.

La silhouette était petite. Une silhouette d’enfant, ou d’adolescente. Car c’était bien une jeune fille, sa tenue ne laissait aucun doute là-dessus. La jeune vampire, car s’en était une, avait opté pour une robe rose pastel, au col carré, donc les manches longues se finissaient en trompette. Le tissus était léger, c’était de la soie, et un voile de la même couleur que la robe l’en recouvrait de la taille jusqu’au pied.

Comme à chaque fois qu’elle sortait, Opale s’était fait élégante. C’était plus une manie que par coquetterie d’ailleurs. Pas plus que d’habitude, son élégance habituelle. Elle avait rassemblé ses cheveux dorés en un chignon haut, qu’elle retenait par une broche en or blanc, incrustée de rubis, et ce afin de relevait son regard rouge. De part et d’autre du chignon, quelques mèches avaient été retiré volontairement de la masse et tombaient éparses, encadrant son visage. Chaque mèche était nouée à son bout à une perle blanche.

Les cheveux ainsi relevés révélaient ses oreilles où étaient accrochés de jolis pendants en or blanc également, ainsi que divers pendentifs à son cou gracile de jeune fille. Elle offrait l’image parfaite de la poupée qu’on aurait mis des heures à coiffer et habiller pour pouvoir jouer avec. D’ailleurs on ne se serait pas étonné de voir une mainte géante venir la saisir pour l’animer..

La jeune fille, qui ne devait pas faire plus de 16 ans d’apparence, pénétra donc dans le parc, qui observait un certain charme la nuit, puisque vide de toutes présence. Elle marcha encore quelque peu, avant d'aller s’asseoir sur un banc quelquonque. Tout était calme dans le parc, il n’y avait pas un chat. Le silence était agréable à écouter et donnait un air encore plus mystérieux aux lieux.
Elle revenait tout juste de sa petite marche digestive. C’était toujours ainsi, après avoir chassé et assouvi sa soif sanguinaire, elle marchait un peu n’importe où pour songer et digérer. C’est ainsi qu’elle commençait toutes ses nuits. Par la suite, elle se trouvait généralement un endroit tranquille où elle pouvait méditer, jouer de la musique ou exercer ses talents d’écrivaine.

Comme à son habitude, Opale était sortie avec on étui à violon, et son bloc note. C’était la nuit que la jeune femme aimait jouer. Quand il n’y avait personne pour écouter ses mélodies, quand seul l’environnement pouvait profiter des lamentations douloureuses de son violon.
Elle posa l’étui contenant l’instrument à côté d’elle, avant d’en extirper l’objet avec le plus grand soin. Elle posa le bloc note, qui contenait tous ses écrits en matière de poésie ou roman, à ses pieds.

D’un geste léger elle prit l’archer, avant de finalement commencer la douce lamentation que traduisait la mélodie qu’elle entama. Le violon était le premier instrument qu’elle avait appris à jouer, et elle le maîtrisait maintenant aisément. A la regarder jouer, on aurait dit qu’elle ne faisait qu’un avec l’instrument, l’archer semblait être la continuation de son bras. Ses paupières closes et le petit sourire flottant sur ses lèvres blanches ne laissaient aucun doute sur la plaisir qu’elle avait à jouer avec son ami, le violon. Ses mains délicates le tenait d’ailleurs comme s’il était le plus précieux des êtres.

Pour un peu, elle se serait mise à chanter. Opale avait une voix claire et douce, qui se mariait très bien avec la plupart des instruments à cordes, mais elle n’aimait pas s’entendre chanter, elle disait que cela gâchait la mélodie qu’elle jouait, alors elle préférait se taire. Elle ne chantait que pour elle-même, de temps en temps, chez elle. Elle n’aimait pas bien qu’on entende sa voix. Et bien que, en cette nuit, la place semblait des plus vides, elle préférait laisser le son du violon seul briseur du silence environnant.

Elle ne semblait nullement gênée de faire un tel bruit à une heure si tardive, attirant certainement l’attention d’éventuels ennemis. Mais la jeune Opale ne se faisait pas grand soucis, elle était loin d’être sans défense, et dans le pire des cas, la fuite reste toujours une solution. Son état de vampire lui procurait une rapidité surhumaine, que seul un hll pouvait surpasser.

Mais ce jour –ou plutôt cette nuit- Opale avait envie de faire abstraction de toutes ces histoires. Elle n’avait pas le cœur à la haine –quoique cette dernière subsistait toujours, même bien enfouie- elle voulait simplement méditer un peu. Et la meilleure manière de songer restait pour elle la musique, qui lui permettait de s’évader un peu. Elle n’était, en cet instant, plus dans ce parc, assise sur un banc. Elle était à des lieues d’ici, dans un lointain passé, entourée de personnes actuellement plus de ce monde…

Mais un bruit, presque imperceptible, certes, la tira de ce doux petit monde. Un bruit de pas, léger, discret, mais suffisemment existant pour que l'oreille aiguisée de la jeune vampire ne l'entende. La jeune Opale stoppa donc sa triste mélodie, posant tout en délicatesse le violon sur ses genoux, avant de se retourner pour connaitre la source de ce bruit de pas étouffé...


Dernière édition par le Mer 31 Aoû - 19:05, édité 1 fois
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Gaïa
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MessageSujet: Re: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyMer 31 Aoû - 18:44

(Puis-je vous interrompre très chère ?)

Et l’adorable créature de mort ne s’y trompait guère, car à quelques distances de son aire musicale s’avançait d’un pas mesuré démentant une certain regard égaré une jeune femme à la chevelure argentée hirsute, au visage malmené où l’on distinguait encore les traînées sèches de coulées de sel, un rouge à lèvre couleur prune que l’on avait maladroitement tenté d’effacer.
Vêtue d’une simple nuisette blanche transparente sous un épais manteau de cuir, chaussée de petits escarpins de verre on pouvait aisément se demander ce que pouvait faire en pleine rue une femme si belle et en même temps si décalée…La réponse était pourtant facile à deviner…

Car plus tôt dans la soirée, Gaïa qui s’était adonnée à une étude minutieuse concernant un uranium aux particularités préoccupantes s’était sentie au bout de quelques heures si lasse qu’elle avait quitté sans explication le laboratoire où elle officiait pour se changer dans ses appartements.
Disposée alors à s’allonger pour laisser le néant s’emparer de son esprit et de son corps elle s’était endormie d’un sommeil sans rêve ce qui ne l’avait pas empêchée de se réveiller deux heures plus tard le visage ruisselant de larmes, le corps tremblotant…Depuis ces quelques semaines où elle s’était décidée à ne plus chasser pour un unique bon plaisir malsain et maléfique elle ne trouvait plus la quiétude tant désirée dans les bras de Morphée, s’effondrant tel un poids mort dans un état qui lui apportait bien plus de tourments que de repos…

Alors sans réfléchir avait-elle enfilé précipitamment le premier manteau qu’elle avait pu voir dans son imposante garde robe et d’enfiler les premières chaussures qui attirèrent son attention avant d’énoncer à haute voix ses trois mots de passe afin de désactiver son majordome robotique qui ne libérait l’accès que par reconnaissance vocale.
Ceci fait, elle se soumit à l’examen de rétine qui permettait ou non à tout individu de l’Eden d’entrer ou de sortir des locaux avant de s’échapper, enveloppe spectrale libre et traquée par un mal dont la nature n’avait aucun rapport avec une quelconque humanité ou donnée rationnelle.

Une fois de plus elle s’était forcée à ignorer les remarques grivoises que suscitait immanquablement son apparence et sa démarche chaloupée, se contentant juste de briser du plat de la main le nez d’un opportuniste qui lui avait saisi le bras avec force impertinence. N’ayez crainte, elle avait délibérément retenu le coup pour que les fragments d’os n’atteignent pas son cerveau le conduisant ainsi à une mort rapide.
Au terme d’une marche secouée d’une certaine envie de danser, elle s’était laissée entraîner au son d’un instrument qui l’avait toujours envoûtée, de ces instruments dont l’écoute ne la lasseraient jamais, de ces instruments qui seuls, étaient capables de la tirer de ces crises incontrôlables dont elle se trouvait trop souvent l’objet.


*Un violon ….Stradivarius ?*

Trop soûle pour clairement diriger ses pensées elle se contentait d’avancer, son éternelle fiole d’Aple à porter de main pour distinguer la vulnérable et fluide silhouette d’une enfant… Blonde, l’air fragile, élégamment vêtue la petite avait l’apparence d’une humaine de 15-16 ans et la Hors la loi aurait pu s’y laisser prendre si une puissante odeur de sang ne s’était émanée de la nouvelle venue…
Du sang… Elle se boucha instantanément les narines comme le lui avait appris son précepteur dans une tentative de contrôle désespérée pour ne plus qu’utiliser sa bouche.
Non elle n’allait pas céder, elle se l’était promis…Elle ne pouvait céder alors que la douce caresse du violon la berçait en des endroits que nul jusqu’ici n’avait osé effleurer.
En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire elle faisait face à Opale, le teint rosi par l’alcool, le regard pourtant alerte, droite et noble sur ses talons vertigineux, sublime et en même temps si paradoxale, elle fixait la vampire sans qu’un seul son ne franchisse ses lèvres gourmandes.
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Opale Va
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MessageSujet: Re: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyJeu 1 Sep - 0:37

(Naturellement)

Se retournant, elle vit donc qui était l’auteur de ce faible bruit, qui avait pourtant, malgré sa presque non-existence, réussi à la tirer de ce doux songe qu’elle s’était tissé de la mélodie nostalgique et vivante de son violon. D’un air des plus calme, elle observa donc la mystérieuse jeune femme s’approcher de sa démarche chaloupée. Jusqu’à ce que celle-ci ne s’arrête devant elle, les yeux sanguinolent de la petite Opale ne l’avait pas lâché une seconde. Elle pouvait maintenant à loisir observer cette belle jeune femme qui la toisait de toute sa hauteur. Opale qui, d’ordinaire était déjà de petite taille, et vint à se sentir minusculement ridicule, assise sur son banc, le nez levé vers Gaïa.

Cette dernière avait un charme bien particulier. Un charme sauvage en quelque sorte. Si l’on observait la scène d’un regard extérieur, Gaïa représentait à peu près tout l’inverse d’Opale. Opale, c’était la petite poupée, à la coiffure étudiée, au visage pouponné, à la beauté crée de toute pièce, quoique son physique ne fût pas vilain au naturel. C’était le charme doux et innocent des enfants. Gaïa, c’était la beauté sauvage, à la coiffure joliment déstructurée, au visage artistiquement malmené.

La petite Opale resta un long moment interdite dans sa contemplation, figée devant la présence charismatique de cette inconnue. D’ailleurs, elle ne savait toujours pas pour quelle raison cette inconnue s’était arrêtée en ces lieux, juste devant ce banc, ce banc où cette petite poupée était sagement assise.
Ses yeux entièrement vides fixaient toujours le visage de Gaïa sans s’en lasser et sans la moindre trace de gêne. Des yeux comme ceux de l’adolescente laissaient toujours peser un part de mystère autour d’eux. Par leur absence totale de pupille, il ne permettait pas de savoir distinctement ce qu’ils fixaient, ce qui était toujours un brin gênant. Mais ceux d’Opale s’averrait être particulièrement vides et absorbant. Sans doute à cause de leur joli couleur sanguinolente.

D’un geste machinal, Opale resserra ses petits bras contre son violon. De façon mécanique, elle commença alors à caresser l’instrument avec une grande délicatesse. Ses doigts filaient à toute allure sur le bois vernis de l’objet, pour finir leur course en suspens, dans le vide. Ils parcouraient alors doucement l’air pour revenir au manche du violon et reprendre ce même mouvement. Elle caressait son violon avec une douceur incomparable, avec amour dirait-on. Elle le câlinait comme un maître l’aurait fait avec son chiot ou son chaton. Mais son regard, lui, restait fixé sur Gaïa.

Un sourire vint finalement rompre la solennité de ce facial enfantin. Un sourire très simple, sans véritable raison d’être. C’était la situation qui l’amenait. Il y avait une sorte de tension dans l’air, entre ces deux jeunes femmes qui s’observaient dans un silence de mort. Opale ne savait toujours pas la raison qui avait poussé cette magnifique jeune femme à s’arrêtait en ce lieu. Etait-ce son violon, avait-elle entendu les lamentations mélancoliques de l’instrument ? Attendait-elle qu’Opale se remette à jouer ? Si tel était le cas, la situation risquait de s’éterniser, car Opale n’aimait pas jouer pour des spectateurs. Elle n’aimait pas chanter non plus. Et lorsqu’elle avait un « public », c’était généralement à son insu. Quoiqu’il en soit, ses projets pour le violon était simples : il allait sans doute passer le reste de la soirée sagement sur ses genoux, à bénéficier des caresses légères de sa propriétaire.


« Est-ce une heure pour profiter d’une ballade dans le parc, mademoiselle ? »

demanda-t-elle alors, de sa voix légère et caressante, qui avait encore l’intonation des voix de petite fille. Ca n’était pas dit sur un ton de reproche. C’était sa façon d’introniser le sujet pour plus tard l’amener à la question qui la turlupinait : qu’attendait-elle plantée ici ? Elle aurait volontiers enchainné directement sur cette fameuse question, mais la politesse restait une chose sacrée pour la jeune fille de bonne éducation.

« Auriez vous, des problèmes d’insomnie pour venir traînner en ces lieux de si bon matin ? »

enchainna-t-elle de cette même voix, se mêlant par la même de ce qui ne la regardait absolument pas. La curiosité de la jeunesse, dira-t-on pour sa défense.
Et puis, la question pourrait lui être retournée, du haut des 15-16 ans qu’elle paraissait, que faisait-elle donc dehors à une heure aussi tardive, heure à laquelle les rues se trouvaient plutôt dangereuses pour la jeune fille sans défense qu’elle paraissait être. Néanmoins, si Gaïa ne l’avait pas devinné auparavant, les yeux dépourvus de pupille d’Opale devaient lui avoir révélé sa véritable identité de suceuse de sang.

Ce simple détail changeait la donne. Les rues n’étaient plus le terrain dangereux de la apuvre petite fille de 15 ans, mais son terrain de chasse. Mais sa anture de vampire ne l’empêchait pas d’être vulnérable. Bien au contraire. Opale ne se leurrait pas à ce sujet, et sa garde ne se baissait jamais. Même en cet instant de contemplation silencieuse –dumoins, silencieuse jusqu’à ce qu’elle ne brise ce silence- Opale se tenait prête à réagir en cas d’offensive de la part de la mystérieuse Gaïa..
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Gaïa
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MessageSujet: Re: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyJeu 1 Sep - 2:42

Implacable neutralité, silence malsain et menaçant, à cet instant précis, l'Artiste ne savait exactement où la mèneraient ses actes mais une chose attirait son hautaine attention.
Cette enfant, qui n'en était probablement pas une, lui évoquait quelque chose, elle l'avait déjà vue mais la question du lieu s'imposait...
D'une rage muette, Gaïa se morigéna quant à sa consommation abusive d'Aple qui lui embrumait l'esprit à un tel point que sa mémoire s'en faisait ressentir...
Grave erreur à retenir, car si il était une chose que la somptueuse illuminée avait retenu de ses courtes années d'existence, c'est que sa mémoire constituait une part conséquente de sa puissance.
Autrement comment pourrait-elle s'en tirer d'un combat en réalisant que les arts connus qu'elle pratiquait ne lui suffisait pas ? en se demandant où frapper, comment et avec quoi ? La réponse était bien simple car la clé du souvenir lui ôtait alors tous ses doutes, toutes ses incertitudes tout ce qui pouvait la rendre vulnérable aux yeux du monde et des cieux.
La mémoire.

Et ne plus se rappeller de la scène où était déjà apparue cette divine musicienne risquait de lui coûter cher, d'engendrer de ces erreurs irréparables qui incitent les saints à se flageller au bout de millénaires d'existence regrettée.


*Laisse donc les regrets aux faibles, le sang qui souille ton âme suffit déjà à te faire traverser les 7 étages de l'enfer, ne recherche pas l'absolution car il ne s'agit que d'un exquis espoir, vis à défaut d'exister...*

Lentement, sans la quitter de ses captivantes prunelles ocre, la petite s'était arrêtée pour serrer contre elle son splendide violon, si bien accordé, si fragile et si magnifique entre de si petites quenottes...
Elle connaissait cette attitude, cette rétractation subite en présence d'un élément étranger.Elle ne s'en privait guère elle même lorsque le besoin de se rassurer à l'aide de son unique voix se faisait ressentir, ces moments son trop intimes pour les partager avec quique ce soit, et surtout un inconnu, aussi serait il totalement stupide et irrationnel de demander à la buveuse de sang de poursuivre...
Règle N°1 du dirigeant intègre : Ne jamais demander à ses subordonnés ce que l'on ne serait pas capable de faire, le contraire a un nom bien connu : la lâcheté.

Aussi se contenta t'elle de jauger de sa hauteur améliorée par ses excentriques escarpins de verre, cette enfant qui n'avait sans aucun doute pas l'âge que l'on pourrait lui donner, cet échange visuel suffisait à le confirmer.Elle avait plus de vingt après l'estimation devenait plus complexe sans parler des effets de l'Aple...
Au bout de longues secondes alourdies d'un tension presque palpable, la silhouette fantomatique finit par poser son auguste postérieur aux côtés de la fillette avec un soupir de lassitude, telle une grabataire grincant à l'écho du craquement de ses os usés.
Elle se contenta de hausser un sourcil incquisiteur aux prises de parole d'Opale.
Une si belle insolence teintée de courtoisie...Croustillant ....
En temps normal elle lui aurait annoncé avec un petit sourire de connivence que les horaires de ses virées nocturnes ne la regardaient pas plus que sa marque préférée de sous vêtements mais allez savoir pourquoi...

Cette nuit était autre...


"Je trouve fort dommage que la caresse de votre parfum se trouve surmontée d'une désagréable odeur de sang, charmante demoiselle"

Tout spectateur objectif pouvait se demander d'où sortait cette réplique déplacée et à vrai dire, il n'aurait pas tord.
Comme si elle n'avait rien dit, la Hll souleva rêveusement son menton vers le ciel, les paupières closes avant d'humer longuement l'air pollué de Leidenstal.
Ses longues jambes fines et d'une pâleur spectrale se balançaient gaiement dans le vide.
C'était à se demander qui était l'enfant ...
Et Gaïa se souciait bien peu de passer pour une déséquilibrée : A l'habitude succède la lassitude, ce qui est bien connu.
Elle se tourna de nouveau, ses grandes prunelles de glace scrutant son interlocutrice probablement surprise par tant de nonchalance et de décalage avant de passer dans son épaisse tignasse quelques uns de ses longs doigts longilins aux impressionants ongles vernis.
Elle était totalement à son aise et ce genre d'attitude avait pour manie d'en énerver plus d'un.
Alors qu'elle s'adonnait à sa petite démonstration de particularité,Opale put clairement entendre.


"Je n'ai jamais eu de réelle attirance pour les vampires mais votre talent risque de remettre en question mes réticences"

Qu'Opale se rassure, il ne s'agissait point d'avances sexuelles, mais bel et bien d'un de ces rares compliments que Gaïa gratifiait avarement toutes les décennies


Dernière édition par le Jeu 1 Sep - 4:27, édité 2 fois
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Opale Va
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MessageSujet: Re: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyJeu 1 Sep - 4:00

Leur connexion visuelle s’éternisait toujours un peu plus, mais Opale aurait été incapable d’établir avec exactitude combien de temps s’était écoulé durant cet échange silencieux. Le temps semblait s’être arrêté, les minutes, les secondes restant en suspension. Les quatre yeux perçant et avides de nouvelles découvertes sur l’un l’autre ne se lâchaient plus. Comme un défi, en quelque sorte.. C’était à qui romprait en premier le lien. Et la jeune fille ne semblait délibérément pas prête à abandonner ce regard. Ca n’était ni par fierté, ni même par orgueil, voir insolence. Non, c’était simplement qu’elle ne pouvait détourner ses yeux de ce bleu électrique et vif qui la toisait.

Durant ce contact visuel entre les deux créatures, les mouvements d’Opale étaient restés en suspens. Seul son continuel geste machinal de douce caresse continuait. Une main se resserrait sur le manche du violon, comme une toute petite fille aurait serrait tendrement la main de sa mère en pareille situation, pour y chercher du réconfort. Et c’était cela. Ce violon était l’unique famille que la jeune suceuse de sang possédait. Quoique le mot famille soit peu approprié pour parler d’un simple instrument de musique. Mais c’était ainsi que la jeune fille le percevait. Elle savait que son violon gardait en son précieux cœur tout ce qu’elle pouvait lui confier. Lorsque son moral nageait dans les eaux troubles et vicieuses d’un passé douloureux, seul sa douce lamentation pouvait la tirer de ce triste sort, et l’emmener voyager dans un monde lointain. Et lorsque l’instabilité venait serrait son petit cœur d’enfant, il était la petite lueur, la douce chaleur qui lui redonnait du courage. Voilà ce que représentait ce simple et insignifiant instrument de bois pour une fragile et toute aussi insignifiante jeune fille. Mais qui, par un simple regard à cette main qui se refermait sur le délicat manche, aurait put deviner l’ampleur d’une telle relation ?

L’autre main, elle, plus légère, plus vivante, continuait ses va-et-vient sans se lasser, comme redécouvrant le corps de ce merveilleux instrument. L’envie de laisser sa main glisser jusqu’à l’archer, de le saisir doucement, et d’entamer une autre longue et interminable conversation, qui la ramènerait au pays des merveilles, au pays où Alice porterait le nom d’Opale, avec ce très cher ami, la démangeait. Mais elle y résista. Comme le songeait très justement en cet instant Gaïa, cet échange entre une toute jeune personne, et un instrument, tout ce qu’il y a de plus bannal, était quelque chose d’intime, qu’elle n’aimait pas partager. Un jour, peut être, offrirait-elle sa confiance à quelqu’un, et lui parlerait-elle comme elle parlait au violon. Un jour peut être, elle laisserait quelqu’un partager une discussion animée avec son plus précieux bien. Peut être que quelqu’un à son tour, apprendrait à déchiffrer le merveilleux langage de l’instrument le plus mélancolique.

Attendant toujours une quelconque réponse de la part de l’illustre inconnue, Opale n’avait toujours pas esquissé un geste différent depuis ce petit temps. Finalement, Gaïa rompit l’échange visuel en prenant place aux côtés de notre petite poupée. Celle-ci resta un long moment encore tournée vers la silhouette imaginaire qui se tenait là où la jeune femme avait peu auparavant entamé cet échange de regards. Elle continua à agir comme si rien n’avait changé, le regard dans la vague. Mais le fait que Gaïa ne se mette à sa hauteur l’arrangeait tout de même en un sens. Opale était quelqu’un de succeptible lorsqu’il s’agissait de sa petite taille. Déjà qu’elle vivait étrangement le fait d’être coincée à jamais dans ce corps d’enfant. Et la regard que lui avait porté cette étrange femme, de toute sa hauteur, certes considérable, la blessait dans son orgueil de petite princesse. Parfois, les regards étaient bien plus blessant que les paroles.

La voix de Gaïa la tira finalement de son absence temporaire. Naturellement, celle-ci n’avait pas répondu à ses question. Opale s’y attendait un peu en vérité. Elle savait que ses propos n’étaient pas sans insolence. Là n’était pourtant pas le but. Elle se fichait bien de connaître les horaires de balade de l’hll. Nombre de fois lui avait-on auparavant fait la remarque. Non. Opale désirait simplement connaître la raison qui avait poussé cette mystérieuse créature à s’arrêter en sa compagnie, à venir perdre un peu de son temps –certainement fort précieux- à s’asseoir sur un banc, aux côtés d’une petite poupée seule au monde avec son violon. Peut être n’aurait-elle jamais de réponse à sa question.

Opale se laissa finalement glissée en arrière, son dos droit venant à rencontrer le dossier du banc. Ses mains ne lâchant pas prise sur le bel instrument qu’elle gardait précieusement sur ses genoux, comme un trésor inestimable, elle tourna légèrement le visage vers sa voisine.
Elle ferma un instant les yeux, un sourire doux et paisible se dessinant sur ses lèvres pâles, sa bouche laissant échapper un petit soupir amusé.


« Je suis véritablement navrée d’apprendre que cette odeur sanguine vous indispose »

répondit-elle alors très simplement, sans aucune teinte d’ironie.
Elle rouvrit doucement les yeux, pour immédiatement les baisser sur son cher et tendre, toujours sagement posé sur ses genoux.


« Il se trouve que, malheureusement, c’est indépendant de ma volonté… Cette odeur me poursuit, me traque, où que j’aille, et je n’y puis rien »

poursuivit-elle toujours avec calme. Ceci dit, elle tourna à nouveau son regard rubis vers son interlocutrice. Elle l’observa alors toujours aussi calmement, son attitude ne trahissant rien de ses pensées. Si Gaïa souhaitait la déstabiliser par son attitude étrange, c’était peine perdue. Opale était certes une jeune fille psychologiquement fragile, mais l’étrangeté et l’extravagance n’étaient pas choses à l’ébranler. Elle observait la scène d’un air très calme.

Néanmoins, elle dut accorder à la jeune femme la surprise que celle-ci lui offrit en la gratifiant d’un compliment. Allons donc,c’était bien que la petite poupée pensait alors. Elle était ici à cause du violon. C’était aussi ce qu’elle redoutait. Allez savoir pourquoi, lorsque l’on aimait le son de son violon, Opale en venait à devenir jalouse. Elle était envers son instrument aussi possessive qu’un homme le serait vis-à-vis de sa femme. Et oui, notre petite princesse aussi pouvait avoir des idées pour le moins farfelues. Néanmoins, un autre doux sourire se dessina sur ses lèvres. 3 en une soirée, chose rare. Elle ne souriait pas vis-à-vis du compliment, mais plutôt par satisfaction d’avoir enfin réponse à sa question.

Pour ce qui était du commentaire de Gaïa, il en était autrement.


« Si vous faites allusion à la bribe de conversation que vous avez put surprendre entre le violon et moi-même, sachez que je ne suis pas la personne qu’il faille gratifier de ce compliment »

répondit-elle très simplement, arrêtant par ces dires ses caresses sur l’instrument.
Elle glissa un dernier instant son doigt dessus, avant de le soulever tout en délicatesse, afin de le laisser voir dans toute sa splendeur à sa voisine.


« L’artiste, le voici. Mais je vous remercie néanmoins du compliment »

Non, Opale ne faisait pas de l’excès de modestie. Pour elle, le véritable artiste était bel et bien le violon. Elle ne faisait que lui donner la réplique dans une longue et passionnée conversation durant laquelle le violon exposait avec délice son talent. Son cher ancien maître disait bien souvent que c’était cette particularité qui faisait qu’Opale serait un jour une grande violoniste.

« Vous n’aurez certainement plus à devoir supporter la présence d’un vampire tel que moi, dans la mesure où vous ne nous entendrez probablement plus jamais jouer »

Le nous reunissant bien entendu le violon et elle-même. En effet, comme dit plus tôt, participer à une conversation entre le violon et Opale, ce que l’on pourrait traduire par écouter Opale jouer, était une chose qu’elle n’avait offerte à personne si ce n’est feu son maitre..


(Soit dit en passant, j'adore ta façon d'écrire Mélancolique Mélodie Neko_29 )
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Gaïa
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MessageSujet: Re: Mélancolique Mélodie   Mélancolique Mélodie EmptyJeu 1 Sep - 6:11

(Mdr, merci de même il est plaisant de s'entretenir avec une personne qui s'investit dans son écriture Mélancolique Mélodie Neko_14 )

Aux yeux de tout spectateur externe les deux créatures auraient pu paraître s'entretenir aimablement d'un sujet banal.
Inutile de préciser qu'il n'en était rien car depuis bien longtemps Gaïa avaient compris que toute forme d'attitude d'une créature inconnue constituait en soi un tâtonnement de terrain, destiné à évaluer la dangerosité de l'adversaire.
Ce qui expliquait d’ailleurs sa tendance naturelle à minauder comme une inconsciente prostituée. Avec certains la forme avait plus d’intérêt que le fond, alors si en rencontrer était plus signe de félicité qu’autre chose, autant s’enquérir de l’état réel des choses.
Avec le temps elle avait appris à se méfier de la fourberie vampirique, de ces êtres pompeux, trempés de luxure qui, sans en donner l’air, vous manipulaient l’esprit avec une habileté fort maléfique. Des siècles d’expériences les rendaient bien redoutables mais de manière générale, il s’agissait d’une race qu’il valait mieux ne pas sous estimer…D’ailleurs qui pouvait être sous estimé à Leidenstal ?

A n’en pas douter, la douce enfant semblait entretenir avec son violon un lien quasiment fusionnel ce qui était en soi la plupart du temps mauvais signe. Car les liens fusionnels étaient bien trop souvent source de conflit de nature passionnelle.
On pouvait gracieusement s’en passer à la vérité.
S’étalant de tout son long sur le dossier du banc, d’un ample mouvement de la cheville, la Hors la loi se délesta précipitamment de ses escarpins de verre qu’elle posa aussi vite sur son côté extérieur.

Pieds nus, elle se releva avec une rapidité fulgurante pour retirer son manteau et s’étirer le tout, agrémenté d’un ronronnement typiquement félin.
Elle avait bien conscience de passer pour une inconsciente, se comportant comme une marginale, s’étalant ainsi comme si elle se trouvait en espace privé et totalement maîtrisé, mais depuis des années, la jeune femme ne se souciait plus des regards extérieurs ‘ce qui vous consume de l’intérieur n’est pas votre rancœur interne, mais la haine externe »
En même temps que sa normalité, ses illusions s’en étaient allées lorsque le goût et l’odeur du sang avaient empli ses sens offerts. L’humanité, les principe, l’espoir en un monde meilleur…Depuis combien d’années s’était elle débarrassée de tels principes ?
Effrayant…

Libre comme une simple d’esprit elle s’affala silencieusement sur le banc insensible au froid ambiant n’offrant à son interlocutrice qu’un profil glacé et inexpressif.
En ce qui la concernait, la vampire se trompait lourdement : si la qualité d’un instrument détient une part considérable dans la perfection du son, la fluidité du doigté du musicien détient la clé de la perfection.
La modestie est honorable mais additionnée à un amour totale elle pouvait s’assimiler à une absence de réalisme, or un violon quel qu’il soit n’obtiendrait aucune harmonique utilisé par un néophyte.
Cependant il n’était pas dans la nature de Gaïa de consoler, ou réconforter. Si tel avait été le cas, elle passerait l’éternité à bercer dans ses bras de madones les familles de ses innombrables victimes… Autant ne pas y penser à proprement parler…
Jusqu’alors le seul instrument qui avait eu la grâce de bercer ses malaises avait été un splendide piano à queue noir, trônant au centre de sa chambre, lorsque sa voix à elle seule ne suffisait plus à cicatrises ses béantes blessures internes, elle s’accompagnait d’un apaisant solo de piano.


« Oubliez cette impertinence j’en suis aussi imprégnée après tout, il est fort probable que ce soit ma propre senteur qui m'insupporte.»

Répondit elle le regard dans la vague, les lèvres entrouvertes comme si il ne s’agissait que d’une apparition spectrale désabusée.
A vrai dire sa propre attitude la stupéfiant sans lui un insuffler un quelconque sentiment d’apaisement. Elle se comportait comme si la possibilité d’un danger ne lui avait pas effleuré l’esprit, comme si tant d’années de souffrance et d’expérience n’avaient forgé qu’une insouciante et sotte brebis, comme si l’éventualité que la sombre violoniste ne se tourne brusquement pour lui trancher la clavicule et se repaître de son sang ne l’avait même pas titillée. Insouciance, un des défauts qui ne lui avaient toujours inspiré que nausée et dégoût profond.
A l’avenir elle veillerait à ne jamais sortir après une cure réparatrice d’Aple… L’alcool avait des effets dévastateurs sur ses instincts de survie et la chose risquait de lui coûter plus qu’elle n’était prête à céder.

Elle exhala dans la foulée un long soupir douloureux, telle une âme résignée, prête à suivre les valkyries du Valhalla avant de poursuivre d’une voix basse et éteinte :


N’ayez crainte, si je vous ai volé un instant d’éternité je ne me sens pas prête à vous en accorder un, c’est pourquoi il me serait malvenu d’insister, quant à votre âme sœur je ne tenterai pas de vous la prendre. J’ai beau prendre la vie il existe des choses que je n’oserais toucher. Cet objet et vous ne faites qu’un, qui serais-je pour m’immiscer entre vous ? Je suis au dessus de telles velléités.

Un sourire sans joie appuya ces dernières paroles tandis que de délicats brins d’argent dissimulait à la vampire une partie de son visage tourmenté.
Elle ferma un instant les yeux avant de gonfler une fois de plus ses poumons comprimés. Lorsque ses paupières se rouvrirent une lueur inquiétante s'y fit sentir.
Cette fois ci, la Hors la loi se tourna vers la vampire avec une assurance dérangeante ses longs doigts tapotant avec aisance le dossier du banc tandis que ses délicieuses longues jambes dénudées se croisaient lui conférant une attitude presque hautaine. Le teint soudain plus net et lumineux, elle éclata d'un rire épais, d'une voix lourde et visqueuse qui vous semblerait ramper sur la peau et glisser une main impudente en des endroits que vous jugeriez trop intimes.

Ce rire trop dérangeant pour être communicatif révéla ses crocs, acérés et brillant à la clarté nocturne tandis que son regard de cristal luisait d'une leur mauvaise. Ce rire terrifiant d'ordinaire n'était réservée qu'à une proie, non une simple proie mais de celles qui avaient si habilement attiré son courroux qu'elle s'était sentie obligée de les voir souffrir deux fois plus qu'un être normal et innocent.Ce rire était alors le son qui hanterait la fin de leur vie et l'éternité de leur mort.
Mais ce rire en la circonstance était paradoxalement innaproprié.


"Prédateur, pourquoi tant vous recroqueviller, nous connaissons toutes les deux la vérité, autant nous dévoiler."



Sur ces entrefaits, elle s'arrêta net avant de fixer d'un air un peu trop insistant son interlocutrice pour ne lâcher qu'un unique mot.

"Gaïa"
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