Rage glaciale

Le soleil se levait sur le bidonville, se réfractant sur la neige qui encombrait les ruelles mal famées. Le froid venait s'ajouter aux dangers qui rodaient en générals entre les abris de tôles. De la vapeur s'élevait des bouches des morts-vivants qui peuplaient cet erstaz (sa doit pas s'écrire comme ça) de quartier. Des cadavres gelés trainaient parfois sur le sol, tristes reliquats de vies oubliées. Les gangs ne trainaient plus au dehors, les grands prédateurs se cachaient sous terre en attendant le dégel. La lumière froide s'harmonisait avec le silence implacable. Celui-ci fut tout d'un coup brisé par un hurlement de colère.

"Où est-elle ?!!"

Ce cri venait d'un vampire encapuchonnée particulièrement énervé, qui tenait dans sa main gauche le col d'un tueur. Il tenait en fait à une vingtaine de centimètre du sol. Dans sa main droite, il tenait une épée noire avec laquelle il avait tranché une partie d'une des jambes de l'homme. Manifestement, il s'était passé quelque chose de réellement grave. L'hômme se débattait et murmura entre deux grognement de douleur.

"Va te faire enculer, saloperie. Tu ne mérite même pas que je te crache à la gueule !"

De rage, Nephalis le jeta à terre et lui vida un chargeur en pleine tête. Celle-ci explosa, répandant du sang et des bouts de cervelle un peu partout sur le sol. Puis, après avoir rechargé, Nephalis attrapa un autre humain et le plaqua contre un mur. Il lui dit d'un ton cassant et sec, dans les yeux un éclair flamboyant.

"Toi, tu vas me dire où est Lune, sinon ce que je viens de faire serra sans comune mesure avec ce que tu vas subir !"

L'homme, un être d'à peine vingt ans, tresaillit et faillit s'évanouir. Il se repris à temps, sachant que ce serait peut-être la dernière fois qu'il verrait le soleil. Il répondit en bredouillant.

"Je... Je ne sait pas qui est Lune.... Le Cercle a enmenné une vampire dans les souterrains il y a une heure.... C'est tout ce que je sais, je vous le jure !"

Nephalis repoussa le jeune homme, qui tomba dans un tas de neige. Il se retourna, cherchant déjà un moyen de rentrer dans la base secrète du Cercle, quand un craquement se fit entendre. Une demi-douzaine d'Adeptes le tenaient en joue, avec dans les mains des armes hétéroclites, du fusil de chasse aux armes de guerre.

(libre)

L'escouade de jeunes Inities tout juste sortis du cloitre d'entrainement qui tenait en joue Nephalis etait une nouvelle formation au sein du Cercle. Et a ce titre, ils n'avaient pas acces a la technologie mise a la disposition des Adeptes. Au contraire, on attendait d'eux qu'ils fassent la preuve de leur foi et qu'ils fournissent eux-meme leur armement de quelque maniere que ce soit. Ceux ci etaient particulierement motives et nerveux : ce n'est pas tous les jours que de simples inities etaient virtuellement sous les ordres directs de Constance elle-meme...
Ils tentaient donc de prendre l'air assure et vaguement menacant que leurs aines acqueraient au fil des annees. Ils echouaient largement dans cette entreprise, l'excitation reprenant rapidement le dessus. Cette attitude amusait vaguement Constance qui laissait faire : les plus talentueux apprendraient vite ce qui faisait veritablement la difference en situation de combat reel... Quant aux autres, ils ne seraient plus la pour demander des cours de rattrapage. Ceci dit, les inities constituaient tout de meme une puissance de feu non negligeable pour qui etait dans leur ligne de mire, leur enthousiasme debordant paliant a leur manque d'experience.

La Maitresse du Chapitre quant q elle, se tenait pour l'heure assise sur un banc forme d'une planche de bois posee en eauilibre sur un parpaing et un vieux moteur abandonne. Son dos etait appuye contre la tole d'une cahute et elle gardait confortablement les mains dans les poches de son uniforme d'hiver. Celui-ci se distinguant de l'autre essentiellement par l'ajout de bandes thermiques sur le revers du vetement et la presence d'un epais lisere de fourrure noire au niveau du col (pour la touche de fantaisie). Elle n'avait encore prononce une seule parole mais son souffle formait des nuages de condensation dans l'air matinal alors qu'elle prenait le soleil, les yeux clos et le visage tourne vers l'astre pale pour en capter autant de chaleur que possible.

Sans changer d'attitude, la Tueuse souffla pourtant :
"Ce n'est pas une bonne idee de s'enerver comme cela des le petit matin, surtout par ce temps. Vous allez transpirer et ensuite le froid n'en sera que plus mordant... Ceci dit, ne prenez pas mes paroles pour une invitation a entrer la ou vous ne devriez meme pas envisager de penetrer... Ca, ce serait une idee encore plus mauvaise. Alors rangez donc vos vilains jouets et trouvez une occupation plus saine... Je ne sais pas, moi que font les Engeances de votre espece a cette heure de la journee en general ?
La neige est tellement belle lorsqu'elle est blanche, je detesterais la voir souillee."

Au fur et a mesure de sa tirade, un sourire s'etait progressivement dessine sur ses levres rosees. On distinguait maintenant nettement sa dentition parfaite et en particulier ses canines predatrices. Pourtant, pas une fois elle n'avait ne serait-ce qu'entrouvert les paupieres...

[Petit impudent, jpeut pas m'incruster, étant donné que c'est moi qui ait fait ce sujet ^^]

Nephalis dévisagea un à un chacun de ses adversaires, sans poser un regard sur Constance. Un sourire cruel se forma sur ses lêvres quand il les vit défaillir l'un après l'autre.

"Avez-vous décidée d'ouvrir une crêche, Wolf ? Vous ne comptez sérieusement pas sur ses enfants pour avoir ma peau ? Vous êtes plus intelligente que cela..."

Son rire plus froid que le vent qui soufflait dans la ruelle fit tresaillir les Initiés.

"Et en plus ils ont été mal élevés. Regardez-les, ils sont morts. Seulement de peur, mais ce n'est qu'un début. Le fouet et la récompense, c'est de cette façon que l'on obtient des résultats de cette pourriture des bas-fonds."

Un bruit retentit sur le coté, et du coin de l'oeil il vit une volée de balle passer à moins d'un mêtre de lui. Un tueur en armure tomba à coté des autres, le bruit de son armure retentissant sur la glace.

" Si vous le permettez, je m'incruste à mon tour, qui sait mon aide pourrais être utile et puis-je traînais par ici, et j'ai vu notre nouvelle invitée... je me devais de me montrer "

Nephalis prit un air insouciant, et en profita pour regarder le ciel. Un épais voile de nuage cachait les rayons du soleil.

"En d'autres temps, je t'aurais trouvé orgeuilleux, tas de féraille. Mais il est vrai qu'on ne peut pas baisser plus bas le niveau, pour l'instant."

Il leva la main gauche, et une tueuse tremblotante s'écroula, le frond perforé d'une fléchette métallique.

"Pathétique..."

Constance soupira, secoua les cheveux avant de s'étirer et de se relever d'un mouvement si vif qu'il était difficile à suivre.

"Je suis déçue... Par vous tous ici... Et c'est quelque chose que je n'apprécie pas."

Elle se dirigea vers les jeunes Initiés du Cercle, l'air sévère. Ce qui eut pour effet de remettre de l'ordre dans leur formation instantanément. Son dos était tourné à Néphalis en une insulte délibérée. La jeune femme blessée était prometteuse, ce serait honteux qu'elle ne s'en tire pas. Heureusement, malgré l'apparente gravité de la blessure, vu l'angle d'impact, il lui restait une chance.

"Occupez vous d'elle, au lieu de rester immobiles comme ça, vous voyez bien qu'elle est toujours vivante, voici votre mission : assurez vous de sa survie. Dans l'éventualité où vous échoueriez, vous seriez bien sûr considérés comme incapables de contribuer à Notre Grand Oeuvre...."

Elle observa Drake un instant et secoua la tête sans rien ajouter.
Puis elle avança dans la direction de Néphalis, passant à moins d'un mètre de lui. Constance l'accroupit auprès du jeune Adepte que Néphalis avait "interrogé" et passa un doigt le long de sa machoire, caressante....
"Je suis navrée, vous avez fait une erreur... Cela va nuire à votre avenir."
_Ma Dame, je suis désolée, cela ne se reproduira plus."
_J'en suis convaincue.
Elle lui sourit et lui tapota la joue amicalement puis se releva.

"Je vous donne l'absolution du Seigneur... Pour lâcheté devant l'ennemi."
Elle sortit son pistolet de son holster et tira une balle dans le front de l'homme à terre.

Lentement elle pivota vers le vampire, une moue lui donnant une expression vaguement moqueuse.

"Je croyais avoir été claire mais visiblement les concepts de politesse et de finesse ne s'appliquent pas à l'Engeance démoniaque..."
Elle haussa la voix pour que les Initiés qui déguerpissaient en emmenant leur blessée puissent bénéficier du conseil :
"Souvenez-vous : Pitié et compassion sont germes de faiblesse."

Elle toucha sa lèvre inférieure d'un long doigt éffilé, une canine dépassait et pointait à la commissure des lèvres.

"Que vais je bien pouvoir faire de vous, à présent ? Vous vous permettez de souiller la pureté de cette neige... En plus, vous me voyez fort troublée car il me semble mal avisé de vous laisser vous eclipser alors que vous venez d'attenter à la vie d'un de mes collaborateurs. Qu'en pensez vous ?"

Nephalis s'inclina lentement avec un air qui indiquait plus la moquerie que le respect.

"Une vie pour une vie, Wolf. Vos sbires ont enlevé une personne qui m'est cher, il m'est très déplaisant de la savoir entre vos griffes. Quand aux concepts de politesses, je les aient honorés, car sinon il n'y aurait plus un seul de vos adeptes debout à cette heure. Voyez-là une marque de retenue que je ne manquerais pas d'observer tant que nous discuterons entre gens civilisés. Quoi que vous puissiez en dire..."

Il s'approcha du corps de l'homme, ou plutot de ce qu'il en restait. Avec un air de désappointement, il regarda l'endroit où se trouvait sa tête un instant auparavant, et se retourna vers The Hound of Darkness (c'est bien ça ?).

"Quand à ce que vous devez faire, il ne m'appartient pas de le décider. Vous pouvez essayer de me tuer, ce qui est possible, mais en ce cas je pense que vous serez la seule survivante. En comptan au nombre des morts le géant de fer, bien entendu. Nous pourrions aussi marchander calmement, mais cela me semble fortement impossible. En vérité, la seule solution acceptable et faisable pour ma part serais de disparaitre, m'introduire dans votre trou à rat et en sortir avec mon amie. Et c'est là encore une situation improbable."

Il se détourna et retourna dans l'ombre d'un immeuble en ruine.

"Quel dilemme, n'est-ce pas ?..."

"Quand à ce que vous devez faire, il ne m'appartient pas de le décider. Vous pouvez essayer de me tuer, ce qui est possible, mais en ce cas je pense que vous serez la seule survivante. En comptan au nombre des morts le géant de fer, bien entendu. Nous pourrions aussi marchander calmement, mais cela me semble fortement impossible. En vérité, la seule solution acceptable et faisable pour ma part serais de disparaitre, m'introduire dans votre trou à rat et en sortir avec mon amie. Et c'est là encore une situation improbable. Quel dilemme, n'est-ce pas ?"

Constance considéra un moment le vampire, la tête penchée. La rafale de mitrailleuse qui brisa le silence et fit voler des mottes de terre gelée tout en déchirant encore plus le manteau blanc la contraria vaguement. Pourquoi Diable ne restaient ils pas calmes, tous autant qu'ils étaient ? Aucune politesse, aucune éducation, aucun savoir vivre, ils étaient tous trop impatients de faire parler les armes. C'était lassant. En plus cet Adepte mal-appris ne lui avait même pas accordé l'attention qui lui était due. Et si cela ne la génait pas particulièrement, c'était un précédent qu'il ne faudrait pas laisser se reproduire.

"Votre problème, vampire, c'est que vous partez du principe que j'attache la moindre importance à la survie de cet Adepte plus qu'un autre. Grave erreur. Je vais donc vous prouver à quel point vous vous fourvoyez."

Jetant un coup d'oeil rapide pour s'assurer que les Initiés avaient quitté les lieux, elle passa devant la Créature, ses cheveux dansant dans la bise et s'approcha de la porte d'une masure qui bordait la rue.

"Comme vous êtes deux à vouloir en découdre , je vais vous donner satisfaction. Immédiatement."

La porte s'ouvrit sous les coups de poings répétés de Constance et le visage tout d'abord colérique de l'occupant se métamorphosa quand il découvrit qui se tenait devant lui. Il ravala une bordée de jurons et déglutit avec peine. Un sourire illumina les traits de la Tueuse.
"Vous savez qui je suis, n'est ce pas ?"
Elle brandit un billet de 50 Carats et le tendit à l'homme.
"Trouvez moi un chocolat chaud ou un café... Non un chocolat et un café. Et des bons."
L'humain savait naturellement ce qu'il risquait s'il tentait de rouler la jeune femme. C'était une motivation qui était presque supérieure à l'appat du gain.

Pendant ce temps Constance s'était assise sur un banc et s'adressa à nouveau à Néphalis.
"Avant que vous ne contribuyez tous les deux à faire augmenter de façon spectaculaire les frais d'entretient de ce quartier, il faut que vous sachiez que votre amie n'a pas été emmenée pour vous ennuyer... Elle va servir le plus grand bien d'Adhénor. Après tout, quoi de mieux qu'un sujet vivant pour tester des agents pathogènes dans les meilleures conditions ? Je vous remercie d'avance de nous aider avec autant d'entrain. Vous pouvez commencer...."

[tu as oubliée chouxdebruxellophobe MDR

Tu as tout a fait raison, Drake, je me suis incrusté, vu sous cet angle. Par contre, ne prend pas mes post HJ au premier degrès, sinon sa va vite être le bordel ^^. Sans rancune !]

"Vous pouvez commencer...."

Le sourire de Nephalis disparut.

"Aucune originalité, donc. Vous me désespérez, Wolf. Je comptais sur vous pour faire preuve au moins d'un peu plus d'inventivité... Mais les mots sont à présent innopportuns."

Il se tourna vers Drake, et la colère se voyait à présent sur son visage.

"Quand à toi, il m'est réellement génant de me faire tirer dessus sans cesse. Surtout qu'à l'évidence, tu ne sait pas viser, car tu n'aurais pas gaspillé tes balles aussi vite. D'ailleurs, voyons comment tu te débrouille au corps à corps..."

Vif comme l'éclair, il courut et arriva juste à coté de Drake, et lui plaça un bon direct dans la machoire, le jetant à terre. Il attrapa la mitrailleuse dans le geste, et enfonça dans le mécanisme un couteau cranté.

"Elle va beaucoup moins bien marcher, maintenant. Peut-être la répareras-tu, si dans l'improbable tu survis..."

Nephalis se releva en remettant sa machoire en place. Il toisa avec dédain son adversaire, même si au fond de lui sa pensée était bien différente. Bon sang, mais c'était qu'il avait de la force ce petit ! Ca n'allait pas le sauver, mais au moins ça aurait le mérite de rendre l'affrontement un tant soit peu intéressant.

"En effet, ta mort ne sera pas une perte. En passant, si tu étais un vrai bon combattant, tu ne laisserais pas ton ennemis se relever. Si tu ne sais pas prendre au vol les occasions qui se pésentent à toi, il est inutile que je prolonge plus longtemps cette parodie. Et surtout..."

Il attrapa son épée d'un geste vif, et lui fit faire un moulinet après l'avoir fait virevolter dans les airs.

"Tu es mal équipé. Au fait, de quels dons parlais-tu ?"

Son arme fila comme le vent et déchira plusieurs plaques de l'armure de Drake avant d'entailler profondément son épaule. Puis elle ressortit du membre sans même une marque. L'acier n'avait même pas froissé le fil de la lame.

"Elle est pourrie, ton armure !"

[mdr bien entendu]

"Tu es particulièrement... pitoyable."

Le coup de pied fit voler Drake, qui traversa une fine cloison de placo-plâtre. Nephalis sortit avec une lenteur démesurée un jeu de poignard à la forme étrange. Puis il s'approcha de Drake et le releva par un bout tordu de son armure.

"Ecoute, j'ai rien contre toi. A part le fait que tu sois un Tueur, mais tout le monde ne peut pas avoir le quotient intellectuel d'un génie."

Il s'arrêta un instant, songeur.

"Encore que celui ou celle qui t'a conçu aurai pu te donner deux ou trois neurones par charité. Mais enfin, je ne vais pas m'éterniser là dessus. Tout cela pour dire que j'ai une amie très chère à retrouver, et que tu me fait perdre mon temps. Donc je vais arrêter de m'amuser avec toi, et passer aux choses sérieuses avec des ennemis qui en valent vraiment la peine. Sur ceux, bonne nuit."

Il griffa le bras de Drake avec une lame enduite d'un narcotique extrèmement puissant.

(Whaou! pour une fois que c'est toi qui joue le vampire ;)... comprenne qui peut)

Cela faisait un bon bout de temps qu'Elthenarion observait, à peu prés depuis qu'il avait entendu la rafale de la mitrailleuse de Drake, passant par la tout a fait par hasard. Il avait d’ailleurs le don de se mettre dans certaines situations tout à fait par hasard
Il observait d'assez loin pour ne pas être repéré, mais d'assez près pour tout entendre, et il se délectait du spectacle.
Ce vampire, sarcastique et incisif, il lui rappelait un peu son frère dans ses mauvais jours...
Toujours est-il qu'il semblait fort... et très agressif... Drake lui, était bien trop impulsif et ne savait pas distinguer le moment où il fallait s'arrêter... Pathétique en fait. Il était certes très fort, mais... son esprit était faible...

Il s'avança légèrement, observant plus précisément les évènements, ne se cachant même pas ...
Il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire presque silencieux, et de se rapprocher plus encore, puis, étant à moins de deux mètres du combat, il s'adossa au mur, ne cachant pas un sourire mesquin, le regard rivé sur les deux protagonistes.

Il se passa nonchalamment une main dans les cheveux, toujours avec le sourire aux lèvres, et tourna son regard vers Constance juste un instant, puis le remit sur le vampire et le tueur, impatient de voir la suite, comme on est impatient lorsqu’on est assis devant un lion et une biche, attendant le verdict fatidique.

Constance, qui buvait son chocolat (étonnemment bon d'ailleurs, mais pour le prix, il pouvait l'être...) et suivait vaguement la progression de la situation, applaudit lentement.
"Bravo, bravo, très belle démonstration... Ce n'était pas tout à fait ce qu'on pourrait appeler un combat de haut vol mais il a au moins eu le mérite de démontrer que notre cher chevalier en armure scintillante a perdu la forme depuis quelques temps... Nous le remettrons à ses exercices si jamais il se réveille. Pour cela nous vous remercions."

Elle restait assise, les jambes croisées et regardait malicieusement le vampire par dessus le bord de sa tasse fumante.

"Qu'allez vous tenter à présent ? Vous ravagez cette rue, criez beaucoup, essayez de tuer les employés... Je vous le demande donc : et maintenant ?"

Constance jeta un coup d'oeil à Elthenarion. Le jeune homme trainait sur le bord opposé de la rue. Il lui avait jeté un coup d'oeil furtif. Quant à savoir ce qu'il allait faire, elle était curieuse de le voir... Il semblait interessé par le combat, peut être était-il un de ces jeunes gens qui tentait sans cesse de trouver des adversaire avec qui combattre... Elle reporta son attention sur Néphalis.

"Allez vous essayer de pénétrer dans les locaux du Cercle ? Comme je suis très gentille, que la journée est belle et que cette délicieuse boisson me met de bonne humeur, je vais vous prévenir : ce serait une très mauvaise idée, vous ne feriez pas trois pas vers la porte."

* Un... un narcotique! Wow... impressionant... *
Il se detacha du mur, epoussetant son costume avec soin, reprendant un air plus serieux.
Il s'avanca lentement, en direction de Drake, ou du moins de son corps inerte, sans même jeter un soeul regard vers le vampire.

Il s'agenouilla et observa les sequelles de l'armure de celui que Constance apellait le chevalier, et qui, maintenant, ressemblait plus a un sauvé qu'a un sauveur... Il avait de la chance

" Je suis de plus en plus impresionné, Mr Nephalis, etre capable d'infliger autant de blessures, meme a travers une si epaisse armure démontre que vous etes très experimenté dans le combat raproché, n'est il pas?"

Il se releva, epoussetant une seconde fois son costume légerement taché par la poussière... il etait relativement crispé. Lui n'avait aucune animosité contre le Vampire, mais quant a savoir si lui ne se preparait pas a lui planter un poignard dans le dos.
Il se detendit néanmoins, se retourna vers le vampire.
" Bravo, sincérement, bravo..."
Il avait maintenant un regard de défi envers Nephalis, et un petit sourire sur les levres.

"Je vous avouerais, Constance, que j'ai un peu forcé sur la dose. Il n'est donc pas certain que le tas de tôle se réveille un jour. Remarquez, il pourra toujours servir de décoration pour votre restaurant... Bien que ce ne soit pas exactemment le style, mais enfin..."

Il regarda ensuite Elthenarion et écouta ses paroles. Il se retint de rire, bien que la situation était réellement comique.

"Les compliments d'un Tueur, voyez-vous ça. Je n'aurais jamais cru en entendre un jour. Que Liedenstal est surprenante parfois.

Oui, petit homme, je suis assez doué en combat rapproché. Ou alors c'est que le programme d'entrainnement des Tueurs est vraiment obsolète. Mais bon, seulement un an après l'arrivée de Wolf, ce serait dommage."

Il s'avança ensuite vers Constance qui continuait de boire son chocolat, et en commanda un également. Il commença à le gouter après avoir payé l'humain tremblant qui l'avait servit.

"Délicieux. Pour en revenir à ce qui nous préoccupe, remettez-moi mon amie et je m'en irais sans faire de vagues. Aujourd'hui n'est pas un bon jour pour casser du Tueur. Et Crépuscule serait chagrinée de ne pas retrouver Lune au bercail. Vous ne détruiriez pas le coeur d'une fille que j'aime comme vous aimez Sérénité, n'est-ce pas ?"

Elthenarion etait plutot etonné, il avait défié le vampire du regard et pourtant celui-ci n'avait pas montré un seul signe d'agressivité. Bizarrement, il appreciait ce vampire...
Voyant Nephalis se retourner, Elthenarion se reconcentra.

" En effet, Leindesta est surprenante, dans la mesure ou l'on y trouve non seulement des tueurs morts mais aussi des créatures vivantes... Ceux qui doivent tuer sont le plus souvent ceux qui meurent... Comme Drake d'ailleurs... Lui ne devrait pas tarder a sentir la main froide de la mort sur son epaule, vu comme il est sans cesse a la recherche de sensations forte. Il a eu de la chance, moi, je lui aurais coupé un bras, vu son incapacité a finir un ennemi lorsqu'il en a l'occasion."

Il donna un petit coup de pied dans les cotes d'un Drake souffrant qui bougea a peine.

"Pathetique n'est il pas?"

Il attendit que Nephalis ait fini de s'adresser a Constance pour lacher d'un souffle:

" Je commence a en avoir assez de toutes ces tragedies familiales! Vous pouvez pas trouver un truc que je peux comprendre pour une fois?"
Il avait laché ca plus par inattention qu'autre chose, et il regretta bientot ces paroles qui n'avaient rien a voir avec la situation.

Il mima un geste comme sortant un carnet, pus rayer une ligne
" Choses a faire une fois dans sa vie: se tromper. Ca, c'est fait."

[Je n'ai pas pu m'en empecher]