Problème Alarmant

Dragan avait bien vite recu le message d'appel de Gaia l'invitant à la rejoindre dans la salle de réunion le plus vite possible.
Il enregistra alors les quelques ordres de recherches qu'il avait donné et accourut en direction de la salle de réunion, cela semblait très urgent, et à vrai dire, Dragan avait des soucis en ce moment, il était très troublé.
Depuis le début il s'efforcait d'utiliser des méthodes pacifiques. Mais il semblait que cela ne pouvait durer. Il savait qu'il devrait se résoudre à employer d'autres méthodes. Mais il ne le voulait pas. Il espérait pouvoir discuter de tout cela avec les membres de l'Eden.
Il s'en remettrait alors au choix des membres, ne pouvant se résoudre de lui même à prendre cette décision. Non pas qu'il ait peur du combat, il avait lui même recu une éducation militaire... Mais ce genre de méthode est directement en opposition avec le but principal de l'Eden... et il ne pouvait se permettre en tant que Représentant de l'Eden de prendre cette décision à la légère.
Il était pourtant évidant qu'il ne pouvait rester les bras croisés attendant que ses membres se fassent liquider jusqu'au dernier.
Il ne pouvait pas non plus prendre la décision de ne pas aller sur le terrain prendre l'information pour se protéger du danger extérieur.
Il devait discuter de tout cela avec les autres membres. Il savait que les membres respecteraient sa décision quelle qu'elle soit... Mais il ne voulait en aucun cas faire d'erreurs.
Il avait jusque là laissé beaucoup de libertés à ses membres quant aux recherches entreprises et à l'emploi de leur temps.
Il semblait que ce temps était résolu et qu'il devrait imposer pas mal de choses à présent.
Mais il en serait ainsi s'il devait prendre cette décision.

Ainsi, Dragan arriva à la salle de réunion. Il salua Gaia, un air soucieux sur le visage.

"Bonjour Gaia... On dirait bien que tout ce que nous avons fait jusqu'à présent ne sera que du passé dans peu de temps...
Il va y avoir un grand changement... Quelle que soit la décision prise durant cette réunion...
J'ai confiance en toi Gaia, j'écouterai attentivement ton avis..."

Il regarda aux alentours dans la salle, il était le premier. Seul Gaia et lui se trouvaient dans la salle.

"Bien... nous n'avons plus qu'à attendre..."

Mélisandre se dirigea d'un pas vif vers la salle de réunion de l'Eden.
Elle avait reçu un pli urgent, lui annonçant qu'une réunion devait avoir lieu et qu'il était plus que souhaitable que tous les membres soient là. Sans hésiter, elle avait quitté l'hôpital, alarmée.
Elle ne savait pas trop de quoi il retournait et elle espérait le savoir bientôt. Enfin, elle arriva devant la porte de la salle. Elle était ouverte, elle avança presque timidement et aperçut Gaïa et Dragan. Ses supérieurs hiérarchiques. Elle s'avanç jusqu'à eux et s'inclina.

- Je me nomme Mélisandre Valerian, je suis médecin. J'ai accouru dés que j'ai reçu votre lettre.

Elle jeta un coup d'oeil alentour, assez mal-à-l'aise de se retrouver seule avec ses chefs.

Dragan lui sourit, mais son sourire était crispé... Il voulait sourire pour la rassurer et la mettre à l'aise, mais la situation l'empêchait de sourire comme il le voulait...
Il la salua également.

"Enchanté Mélisandre, alors c'est vous la médecine, j'ai lu pas mal de rapports quant à vos activités, mais jamais je ne vous avais rencontré...
Appelez moi Dragan... je n'aime pas trop qu'on m'appelle par mon grade...
Je ne tiens pas à mettre de distance entre moi et les autres membres vous comprenez..."

Il semblait pensif... Visiblement, la réunion qui allait se déroulait le préoccupait au plus au point...

Mélisandre lui rendit son sourire, beaucoup moins crispée.

- Je ne suis pas la seule médecin, il y a aussi Liram... je ne sais pas si elle viendra.

La jeune femme haussa les épaules. Puis elle sourit malicieusement.

- C'est un plaisir de vous rencontrer... Dragan. Vous semblez préoccupé... Est-ce si grave?

Mélisandre le dévisageait, intensément, de ses yeux émeraudes.

*Zut je ne cache pas assez mes émotions, je pourrais inquiéter les membres du groupe avant la réunion... ce n'est pas très bon, il faut que je me controle un peu mieu, je ne dois pas laisser mes inquiétudes et mon angoisse apparaitre...*

Dragan était géné par cette question mais il ne le montra pas.
il se contenta de répondre paisiblement :

"C'est une décision important que nous avons à prendre aujourd'hui, une décision qui faconnera le destin du groupe de l'Eden.
Je ne peux pas entreprendre paisiblement cette réunion, j'ai confiance en mon jugement ainsi qu'en celui des membres de l'Eden, mais je sais pertinemment que quoi que nous fassions, les principes fondamentaux de l'Eden vont en patir, notamment celui concernant la paix...
Quoi qu'il en soit, à la suite de cette réunion, plus rien ne sera comme avant, je ne pourrais plus laisser autant de liberté aux membres, je vais devoir donner des ordres beaucoup plus directs, controler beaucoup plus, je pense que je vais avoir besoin d'intermédiaires...
Mais nous verrons tout ceci durant la réunion... Je ne préfère pas trop m'avancer avant d'avoir pris la décision qui j'espère sera la meilleure pour le groupe..."

Il avait soutenu le regard de Mélisandre bien que l'envie de baisser la tête fut forte... Il devait dépasser ses faiblesses

[Confrontation directe avec les dirigeants... Intéressant...]

Nemesis avait quitté son refuge spirituel pour répondre à l'appel de l'EDEN, et bien qu'ignorant en partie les raisons d'une telle réunion il ne pouvait manquer à l'appel. N'appartenant à ce clan que depuis peu, il n'avait encore jamais parlé avec d'autres membres exceptés ceux à qui il avait remis son dossier... En y repensant, Nemesis aurait dû s'inquiéter plus que cela d'être convié à la réunion car que pouvait valoir l'avis d'un nouvel arrivant? Peu de choses mais il était conseillé de juger après avoir entendu tous les partis s'exprimer... Aussi le Vampire entra-t-il dans la grande salle où l'atmosphère était particulièrement pesante, voire même opressante. Mauvais signe. Quoiqu'il en soit, et ce malgré ses connaissances limitées concernant son propre clan, il était à même de reconnaître ses supérieurs. Il s'inclina devant eux, jugeant plus ou moins utile de se présenter lui-même :

"Mes salutations... Je suis Nemesis et je viens d'intégrer l'EDEN... Maintenant, si je me fie à la missive que j'ai reçue, nous avons un sérieux problème puisqu'à première vue, il nécessite la présence de tous les membres... Ai-je tort?"

Le ton employé ne se voulait aucunement arrogant, il ne se le serait pas permis mais la tension montait dans la pièce, c'en était presque palpable et il y avait sans nul doute de quoi s'inquiéter... Après s'être adressé à ses supérieurs, il salua tout aussi respectueusement les deux jeunes femmes également présentes.

Dragan était sur le point de répondre à Gaia lorsque l'arrivée d'abord d'une infirmière qui semblait être Liram, puis un autre membre que Dragan n'avait jamais vu auparavent, qui s'était présenté sous le nom de Nemesis.
Il les regarda entrer et salua chacun d'eux, il se retourna alors vers Gaia, il avait pris le temps de réfléchir à ce qu'il allait répondre...

"Certes, on peut être plus fermes tout en respectant nos idéaux, mais alors ce n'est pas vraiment des actions militaires qu'il nous faudra entreprendre, mais plutot des actions d'espionage, de piratage et autres manoeuvres efficaces mais discrètes.
Nous ne devrons pas affronter l'adversaire, mais gagner le combat en sabotant leur équipement, en leur tendant des embuscades, toutes ces méthodes pas forcément très honorables, qui permettent de gagner tout en évitant de laisser des vies se perdre, que ce soit d'un côté comme de l'autre, peu importe ce que les autres penseront de nous, même s'ils nous regardent d'un mauvais oeil de par les méthodes que nous utiliserons, ils nous respecterons et peut être même nous craindrons.
Et si cela peut nous rapprocher de notre but, alors je prendrai cette décision...
Mais je veux d'abord avoir l'avis des membres de l'Eden...
Si cette solution ne leur plait pas, je ne la choisirai pas."

Dragan jetait de temps en temps un oeil sur Nemesis, il l'avait reconnu comme appartenant à la race des vampires, il lui faisait penser à Lane, il se demandait si Nemesis connaissait Lane, pas mal de choses lui passaient par la tête alors qu'il parlait avec Gaia...

Viviane, alors qu'elle avait à peine fini d'apaiser sa soif, avait reçu un pli l'invitant à rejoindre les locaux de l'Eden, et plus précisément la salle de réunion, où tous les membres étaient conviés. Elle arriva, vêtue élégamment, comme toujours, d'un corset et d'une robe blanche. Mais malheureusement elle avait taché ceux-ci lors de sa chasse, celle-ci s'étant avérée un peu plus agitée et mouvementée que prévue, et étant déjà sûrement en retard, elle s'était rendue directement à l'endroit où tous les membres de l'Eden étaient attendus. Elle arriva d'un pas pressé, et apparut dans l'embrasure, les cheveux détachés et ondulant librement, et de longues traînées ou goutelletes de sang contrastant avec ses vêtements blancs, et quelques petits éclats vermeils tâchant sa peau de neige, juste sur le coin droit de sa bouche.

Mais si elle pouvait apparaître comme sauvage et farouche avec une telle apparence, ses manières démentaient cette impression. Elle s'avança gracieusement, d'une démarche fluide, et s'arrêta une fois entrée, saluant les membres en une révérence courtoise, comme l'exigeait l'étiquette. Et quelle ne fût pas sa surprise d'apercevoir Nemesis! Mais son étonnement passager ne se vit qu'à ses yeux et sa bouche qui s'ouvrirent légèrement avant qu'elle ne reprenne une attitude plus digne et se présente, sa voix mélodieuse et chantante portée par l'air ambiant.

"Bonsoir à vous. Je me présente: Viviane d'Avalombre. Bien que faisant partie de l'Eden depuis un certain temps, je côtoie très rarement les autres membres, et cela explique que je ne vous ai connu jusqu'à présent...Enfin, trève de bavardage superflu, quel est le motif important et pressant de cette réunion qui nous a réunie si expressément?"

Outre les pensées et questions qui s'imposaient à son esprit concernant l'autre vampire présent, elle se demandait pourquoi cette réunion avait été organisée, surtout qu'une certaine tension semblait régner en ces lieux. Y aurait-il eu des évènements importants qui lui auraient échappés. Ce serait regrettable, surtout pour une créature se trouvant au sein de l'Eden. Mais à vrai dire ses recherches au sujet de Shiwa, qui restait introuvable d'ailleurs, l'occupaient beaucoup. Elle avait l'impression de poursuivre un fantôme, ou un mythe inexistant....Mais elle reprenait toujours bien vite courage et poursuivait son enquête. Trop de preuves démontraient son existence, ne serait-ce que son dossier qu'on lui avait confié, pour qu'elle fût remise en question.

Mais ce n'était sûrement pas à propos de cette banie légendaire qu'on l'avait mandée, et elle posait son regard, attendant, curieuse et attentive, une réponse de la part des personnes présentes. Elle viendrait sûrement plus de la part de la jeune femme splendide qui fumait un cigare, jambes croisées, en toisant l'assistance d'un regard fort difficile à soutenir, ou de l'homme à la stature imposante et qui semblait préoccupé, sûrement par une décision à prendre, suite au motif qui les réunissait en cette pièce, encore inconnue de la frêle vampire...

"Désolé pour le retard!"

L'excuse d'Ezel le précéda dans la salle de réunion, dont il poussa la porte avec un soupir de soulagement: il était enfin arrivé... Ses cheveux d'ordinaire plutôt bien domestiqués pendaient devant ses yeux en mèches ébouriffées et il avait visiblement du mal à calmer sa respiration haletante. Pourtant, il était rarissime qu'il fût aussi essoufflé, sa part de sang Hll lui procurant une endurance hors du commun lorsqu'il s'agissait de courir. Mais sprinter depuis le musée pour arriver un tant soit peu à l'heure à cette réunion urgente avait tout de même été éprouvant...

*Au moins je suis arrivé plus vite que si j'avais pris un taxi ou une diligence..."

"Pardonnez mon retard, je... je viens seulement de recevoir votre message... Ezel Verian, conservateur du musée."

Il salua les quelques visages qui s'étaient tournés vers lui en baissant la tête, puis alla s'asseoir dans un coin tout en essayant de remettre un peu d'ordre dans sa tignasse. Embarassé d'avoir fait une entrée si remarquée, Ezel n'osa pas se renseigner sur l'objet de leur convocation et préféra attendre quelques minutes pour que les regards se dirigent ailleurs que sur sa personne.

Alors seulement il osa détailler les autres membres présents. Des Hll, des vampires... pas de bannies. Et à part lui-même et le chef de l'Eden, Ezel ne voyait pas d'humain. Ses yeux rencontrèrent alors ceux de Gaïa, visiblement d'humeur aussi impatiente et bouillante que d'habitude. Un peu intimidé, le jeune homme préféra regarder ailleurs, mais ce fut pour remarquer la présence de Viviane un peu plus loin sur sa droite, ce qui ne rendit pas sa position plus confortable. Néanmoins, il ne put retenir un léger sourire et adressa un signe amical de la main à la belle vampire. Son manque d'attention fut sanctionnée par un coup d'oeil réprobateur de Gaïa et Ezel reposa vivement sa main sur sa cuisse pour essayer de rattraper ce qu'il avait manqué.

Dans un sombre fracas la porte de la salle de réunion s'ouvrit violemment. Un des reponsables de l'accueil se tenait là, apparemment épouvanté par quelque chose que les membres de l'Eden n'étaient pas encore en mesure d'apercevoir. Les yeux révulsés par la terreur, les mains tremblantes, il réussit tout de même à articuler faiblement:

"Je...j'ai...mais...elle...entrée.."

"Oui, oui on aura compris."

Quelqu'un l'avait brusquement tiré en arrière. Et maintenant, dans l'embrasure de la porte, se trouvait une splendide jeune fille. Une longue tresse tombait sur son épaule droite, quelques mèches se répandant sur son visage. Elle avait des yeux verts étincelant d'intelligence et de plaisir. Car elle avait pris un plaisir fou à effrayer ce pauvre employé.

"Allez va pleurer un bon coup..."

Vêtue d'une légère armure et son epée se balançant sur sa cuisse, Briséis s'avança gracieusement mai avec fermeté dans la salle de réunion de l'Eden, suivie de près par Elthenarion. Tous les regards étaient braqués sur elle. Elle observa les membres présents. Une belle palette de futures proies...Elle en reconnu quelqu'uns qu'elle avait déjà croisé par rapport à certaines de ses missions. Enfin, elle se décida et leur adressa la parole.

J'étais venue dans l'espoir de parler au responsable, mais ce sympathique jeune homme m'a dit que vous étiez en réunion...

Soudain un sourire éclaira son joli visage

"Il ne fallait pas faire tant de cachoteries pour me faire une surprise! Vous m'attendiez, c'est cela? Et bien, je suis là, nous pouvons donc commencer."

Elle se mit à marcher lentement autour de la table.

"Je représente donc le clan du Cercle du Graal et j'ai quelques petite requêtes à vous soumettre...Il est notoire que dans votre bonté vous aimez, comment dire, "aider" les autres groupes puissants de cette ville. Loin de nous l'idée de nous en plaindre. Seulement nous sommes des solitaires, et je crois que notre "collaboration" devrait s'en tenir là...De même qu'il est inutile de nous envoyer des stagiaires, nous sommes tout à fait capables de trouver du personnel nous-mêmes..."

Elle marqua une pause pour s'appuyer de manière nonchalante sur la table.

"Inutile de préciser que notre chef n'a pas besoin de congé ou de vacances prolongées...Elle restera en parfaite forme, ou alors celui qui osera soutenir le contraire le regrettera fortement, vous savez comment elle est..."

Briséis émit un joli rire cristallin, puis elle continua d'une voix où l'ironie céda la place à la dureté.

"Mais si pas hasard vous n'avez pas compris mon discours, j'ai là quelques preuves à l'appui, pour vous convaincre d'une manière plus approfondie..."

Alors l'horreur jaillit de sous sa cape. Elle jeta sur la table un coeur encore chaud, qui éclaboussa quelques membres de nectar sanguin...

"Voyez-vous, vous serez intéressés d'apprendre que ce coeur appartient à un de vos sbires. Il est malheureux d'ajouter, que le pauvre homme dans un accès de folie à tenter de supprimer notre chère Constance Wolf. Devant un pareil méfait, nous nous sommes mis d'acord pour dire que cet homme était sans coeur et étant curieux de nature nous avons voulu vérifier cette "étrangeté". Mais quel dommage! Il en avait un! Et aussi peu qu'il l'utilisât, il n'a malheuresement pas survécu..."

Elle secoua la tête d'un air faussement triste.Puis elle releva la tête, la colère filtrant dans son regard.


"Un coeur pour chaque manquement à la règle. Est-ce bien clair?"

Puis elle s'approcha du gérant du musée et posa ses mains avec douceur sur ses épaules.

"Une dernière chose. Le musés ne dépends désormais plus de l'Eden. Nous nous en occupons. Et puis franchement, vous n'avez aucun goût en matière d'art...Cela vous convient-il Ezel? Je crois savoir que Constance vous en a déjà parler..."

Sans savoir pourquoi, de tous les illuminés assis à cette table, le plus censé paraissait être ce gamin

"Quel dommage que vous vous soyez trompé de clan...Nous aurions aimé avoir une telle intelligence, si mal employée soit dit en passant, dans nos rangs. "

Puis elle ajouta avec malice

"C'est notre Sérénité qui aurait été contente..."

"Bon, et bien je crois que j'ai tout dit...des questions?"

[Niveau crédibilité je ne pense pas qu'on puisse s'introduire au sein du QG d'un clan aussi aisément...]

Contre toute attente, Gaïa fut ravie de voir Ezel prendre part à l'Assemblée. Plus vite il prendrait part aux décisions, plus vite il s'adapterait à sa nouvelle condition.
Sans aucune volonté de mettre à l'aise quique ce soit, elle accentua sévèrement son regard lunaire, foudroyant quiconque ne faisait pas preuve du sérieux nécessaire...
Le pauvre gardien en fit les frais mais elle ne put longtemps se retenir de lui adresser un sourire taquin... Comme si elle ne l'effrayait pas assez...

Majestueuse dans son fauteuil, elle attendait alanguie que son supérieur se décide à faire officiellement part du sujet de la réunion lorsque dans un bruit qui ne la mit pas dans des dispositions favorables, un commando de Tueurs fit une entrée sublimement ridicule dans la salle.
La Seconde n'esquissa aucun geste jaugeant l'équipe avec un mépris et une condescendance royale, elle se contenta de s'enfoncer un peu plus dans son fauteuil en décroisant les jambes, menton dans une fine main gantée, l'oeil électrique.
Jetant un oeil interrogateur vers Dragan elle demanda silencieusement la permission d'intervenir, réponse : attends encore un peu...Les ordres sont les ordres.

Elle fut tout de même surprise de constater à quel point le Cercle méprisait l'Eden : envoyer ainsi une aussi insignifiante équipe de Tueurs dans le but de ridiculiser l'Organisation pour des déclarations aussi incohérentes passant outre l'accord tacite de non intrusion des QGs entre les différents clans...
Car elles étaient bel et bien incohérentes ces insipides paroles : il était de notoriété publique que l'Eden s'infiltrait un peu partout recueillant çà et là des informations dans un but encore inconnu, mais jamais au grand jamais l'Organisation n'avait eu dans l'idée de préparer des coups d'Etat : totalement inutile et allant à l'encontre des méthodes actuelles. Elle n'en voyait même pas l'intérêt.
Constance Wolf les prenait vraiment pour un ramassis d'abrutis...
Se servir d'un tel pretexte pour taper un bon petit coup de pression sur l'Eden...Absolument misérable...Toute l'estime que la Hll pouvait avoir pour le Leader des Tueurs s'envola comme une volée de printemps. Au lieu de s'occuper du taux de mortalité croissant des Tueurs croisant la route de l'Adh, elle s'acharnait bêtement sur de pauvres espions s'arrogant des droits qu'elle ne possédait pas...Il était temps de mettre un terme à la mascarade.
L'Eden avait droit au respect au même titre que les trois autres spadassins.

Lorsqu'elle sentit les gouttes de sang atteindre son costume et son visage en autant de taches écarlates, la jeune femme se contenta de lécher le coin de ses lèvres d'un air absent avant de lâcher d'une voix calme et presque aimable

"Ne sont conviés à cette réunion que des personnes compétentes, respectables, et honorables du fait de leurs capacités intellectuelles belle enfant ce qui n'est malheuresement pas votre cas je le déplore..."

Elle s'enfonça un peu plus profondément dans son fauteuil en décroisant les jambes avec une gracieuse nonchalance, tirant une bouffée de son cher cigare.

"Votre insolence fait honneur à la sottise des Tueurs...
L'Eden ne collabore qu'avec des partis dotés d'une raison suffisante pour saisir les enjeus d'un accord ce qui n'est pas votre cas.
Niveau personnel permettez moi d'en rire, vos effectifs varient si vite et irrégulièrement qu'on se demande si vous prenez plaisir à vous jetez dans la tombe en allant saluer vos petits copains de l'Adh...Bref vos méthodes ne sont pas bien plus sécurisantes que les nôtres.
Sachez que nous sommes au courant de la chasse aux Edeniens que vous effectuez avec tant d'entrain.
Malheuresement pour vous nous sommes des maniaques de la propreté mais si vous en aviez valu la peine je serais personnellement allé vous chercher les bocaux d'organes prélevés sur des Tueurs trop impétueux...Le nombre ne me revient pas ma mémoire me joue des tours avec l'âge...Enfin..."

L'Artiste se redressa sur son siège, tête penchée vers l'avant avant d'ôter soigneusement ses lunettes pour murmurer d'une voix presque chantante :

"Ma petite auriez vous fait tout ce chemin pour venir nous menacer avec cette stupide impudence qui semble vous caractériser ? Apprenez que l'on ne menace jamais un ennemi sur son territoire, c'est signe de mauvais augure alors gardez vos recommandations pour vos adeptes lobotomisés, enfin ce que nous n'avons pas eu l'honneur encore de disséquer bien sûr..."

En se laissant retomber avec une certaine désinvolture, elle termina avec un sourire qui dévoila sans peine ses crocs acérés

"Le Musée dépend de l'Hinra, nouvelle preuve de votre inutilité et assurance mal placée. Vous fanfaronnez sans informations viables...Affligeant.
Eh bien sachez que l'idée de demander la permission à des brutes sans culture tels que les Tueurs ne nous a jamais effleuré l'esprit Béni soit le Seigneur.
Si nous n'avons aucun goût en matière d'Art, niveau connaissances culturelles et domaine intellectuel vos tares d'illuminés nous feraient presque pitié.
En être réduit à menacer pour prendre en charge un lieu qui ne vous regarde en rien...Dieu que c'est risible.

Allez ma petite, allez vous en avant que certaines personnes ne vous fassent regretter d'avoir sali notre si belle salle de réunion...Personnellement l'Etat de ma tenue m'attriste réellement..Tant de sang gâché..."

Elle jeta un regard appuyé à Ezel qui devait se demander dans quel cirque il était encore tombé. Après tout il lui appartenait de répondre ou non. Mais la présence de ces parasites en elle même était une insulte à l'Organisation et malgré son calme apparent, Gaïa se demandait déjà si leurs boyaux de primates seraient bons à quelques expériences salutaires.
Ecartant d'une main aristocratique son cigare pour écarter une fine mèche argentée de son visage cassant, elle guetta la réaction de ses collègues se demandant à quoi ils pouvaient bien penser...
Presque amusée, elle fit claquer avec une certaine musicalité son talon sur les dalles de marbre.
Voilà la raison de cette réunion. Une telle irruption ne devrait même pas avoir lieu...Il était temps de redorer le blason.

Une minorité de l'assistance eut un mouvement de recul lorsque le coeur encore ensanglanté atterrit sur la table des intervenants, et Ezel en faisait partie. Mais la plupart des membres de l'Eden restèrent de marbre, leur concentration nullement troublée par cette démonstration sanglante. Le conservateur le remarqua d'abord avec surprise, puis avec un peu plus de clairvoyance lorsque la voix railleuse de Gaïa s'éleva pour détromper les Tueurs: l'Eden n'était pas un ramassis de rêveurs incapables de se battre, loin de là... Pareille confusion pourrait s'avérer très grave pour les Tueurs s'ils persistaient dans leur arrogante intervention.

C'est alors qu'Ezel, qui à la vue du coeur s'était légèrement levé en un instinctif réflexe de fuite, se rendit compte que la Tueuse qui servait de porte-parole à son clan se dirigeait vers lui. Pas dans une direction qui aurait vaguement pu être la sienne, non, vers lui. Le jeune homme esquissa un geste de retraite, mais les mains de la femme se posèrent sur ses épaules pour le rasseoir.

"Une dernière chose. Le musés ne dépends désormais plus de l'Eden. Nous nous en occupons. Et puis franchement, vous n'avez aucun goût en matière d'art...Cela vous convient-il Ezel? Je crois savoir que Constance vous en a déjà parler..."

Le jeune conservateur pâlit et s'arrêta instantanément de respirer. Cette femme était folle de dire cela devant tout le monde! C'était idiot, Constance lui avait certes fait une proposition, mais elle lui avait promis une discrétion exemplaire au cas où il accepterait et elle n'avait jamais remis en question sa capacité à gérer le musée. Cela n'avait pas de sens.

"Quel dommage que vous vous soyez trompé de clan...Nous aurions aimé avoir une telle intelligence, si mal employée soit dit en passant, dans nos rangs. C'est notre Sérénité qui aurait été contente..."

Cette fois, Ezel le prit mal. Qui était cette Tueuse pour se permettre de l'insulter avec tant de nonchalance? La sereine défense de Gaïa le conforta dans son opinion: depuis toujours il s'était laissé faire, il avait laissé passer les moqueries en pensant qu'il risquait seulement plus d'ennuis en s'interposant. Mais maintenant qu'il était membre de l'Eden, qu'il avait volontairement décidé de se secouer, il n'était plus question d'en rester là. Et puis la Tueuse venait de l'insulter dans le domaine sur lequel il était le plus sensible, à savoir l'usage qu'il faisait de ses sentiments, que ce fût envers l'Art, ses parents, ou Sérénité...

Un éclair passa dans les yeux verts de l'hybride et il se leva brusquement pour repousser son assaillante, pas en utilisant sa force musculaire (en-dessous de la moyenne humaine), mais en exploitant la vitesse Hll que les hasards de la génétique lui avaient accordée. Le geste qui en résultait en devenait assez violent pour forcer la Tueuse à le lâcher et à faire deux pas en arrière.

"Je ne vous permets pas de critiquer mes goûts en matière d'Art, pas plus que je ne vous autorise à décider à ma place de la gestion du musée! C'est un bien collectif qui n'appartient et n'appartiendra jamais à aucun clan, et j'en suis le seul responsable, suis-je bien clair? Quant à votre contrat pour les Tueurs, sachez que vos chers confrères ont massacré ma famille, que je n'ai pas la moindre envie de signer pour côtoyer des abrutis tels que vous et que je vous interdis formellement de rapprocher ma conduite actuelle de mes relations avec Sérénité. Remballez vos insultes et repartez immédiatement là d'où vous venez!"

Ezel ne se reconnaissait pas. Bien sûr ses paroles n'avaient rien de commun avec sa manière habituelle de s'exprimer, mais étrangement, c'était un détail bien plus secondaire qui le perturbait le plus: durant toute sa tirade, il n'avait pas bégayé une seule fois...

(niveau crédibilité, il me paraît tout aussi peu cohérent que tes, oh combien intelligents, petits Edeniens, comme tu aimes les appeler, s'infiltrent chez les Tueurs pour tuer Constance comme on écrase une mouche, mais passons...)

Briséis écouta avec attention les propos subtilement méprisants de Gaïa, la seconde de l'Eden. Cette femme ne craignait rien. Elle ne craignait et se sentait supérieure à tout. Elle avait même sans doute de quoi, mais ne dit-on pas que ce sont les plus faibles qui écrasent sans interruption les autres, pour parer à leur propre médiocrité?

Avec un sourire satisfait, la jeune irlandaise hochait la tête, comme pour approuver ce que la hll déclamait avec tant de ferveur. Exactement le genre de réactions que Briséis attendait. Souvent les gens se croient plus malins parce qu'ils utilise leurs dons d'orateurs pour rabaisser leur semblables. Mais souvent ceux qui savent si bien parlerne savent pas se taire. Il est facile de discourir, mais sans les actes, la parole n'a plus de valeur. Et c'est exactement ainsi que Briséis considérait cette pauvre Gaïa. Si sûre d'elle, mais si imparfaite. Elle ne voulait montrer aucune faille, se détachant de tout avec dédain. Elle croyait imposer le respect et la crainte. Et elle y parvenait sans doute très souvent. Mais à trop sous-estimer les gens, on en oublie qui sont nos véritables ennemis, et lorsqu'ils nous frappent, alors que l'on était convaincu de leur infériorité, c'est toujours avec surprise et puissance.


"Ne sont conviés à cette réunion que des personnes compétentes, respectables, et honorables du fait de leurs capacités intellectuelles belle enfant ce qui n'est malheuresement pas votre cas je le déplore..."

"Dans ce cas, je ne vois pas ce que vous faites là, chère Gaïa. Tout le monde sait que vous êtes loin d'etre respectable. Vos frasques amusent le monde...Quant aux capacités intellectuelles, nous ne prenons pas en compte la richesse du vocabulaire, mais l'intelligence du coeur. Intelligence dont vous êtes malheureusement dépourvue..."

A cet instant, Ezelse releva brusquement pour repousser Briséis. Celle-ci le bloqua instantanément en murmurant:

"N'est pas hll qui veut, cher monsieur..."

Puis elle attendit qu'à son tour il ait finit ses explications pour constater avec un certain étonnement:

"Eh bien, l'amour donne des ailes, on dirait..."

Mais cette prétentieuse se remit à parler:

"Votre insolence fait honneur à la sottise des Tueurs...
L'Eden ne collabore qu'avec des partis dotés d'une raison suffisante pour saisir les enjeus d'un accord ce qui n'est pas votre cas.
Niveau personnel permettez moi d'en rire, vos effectifs varient si vite et irrégulièrement qu'on se demande si vous prenez plaisir à vous jetez dans la tombe en allant saluer vos petits copains de l'Adh...Bref vos méthodes ne sont pas bien plus sécurisantes que les nôtres.
Sachez que nous sommes au courant de la chasse aux Edeniens que vous effectuez avec tant d'entrain.
Malheuresement pour vous nous sommes des maniaques de la propreté mais si vous en aviez valu la peine je serais personnellement allé vous chercher les bocaux d'organes prélevés sur des Tueurs trop impétueux...Le nombre ne me revient pas ma mémoire me joue des tours avec l'âge...Enfin..."


[/i]"Si vous saviez à quel point je me fous du nombre de Tueurs que vous avez mis en conserve! Un bon tueur est un tueurs vivant. S'il est mort, c'est qu'il ne méritait de faire partie de notre clan. Mais cela vous échappe n'est-il pas? Nous avons un sens de l'honneur bien différent..."

"Ma petite auriez vous fait tout ce chemin pour venir nous menacer avec cette stupide impudence qui semble vous caractériser ? Apprenez que l'on ne menace jamais un ennemi sur son territoire, c'est signe de mauvais augure alors gardez vos recommandations pour vos adeptes lobotomisés, enfin ce que nous n'avons pas eu l'honneur encore de disséquer bien sûr..."

"De même que je me fous des codes en rigueur pour engager ses menaces. "

Briséis laissa Gaïa continuer son impuissante tirade, soupirant par instant d'impatience et mimant du bout de ses lèvres une parodie précieuse de la seconde de l'Eden. Cette dernière ayant fini et après avoir murmuré un Dieu soit loué, la tueuse entreprit de répondre au charmantes annonces que venait de lui faire la terrible Gaïa Zahara.


"Nous sommes tout à fait au courant que c'est l'Hinra qui administre le musée, mais j'ai à ma connaissance des informations m'apprenant que vous metteriez aussi, ou plutôt encore uns fois, votre grain de sel dans cette histoire. Ce qui, voyez-vous nous ennuie. Quant à l'aspect culturel dont vous semblez tant vous inquiétez, sachez que si vous étiez si intelligente que vous semblez le croire vous ne seriez sans doute pas si réfractaire au mouvement des tueurs, ceci vous faisant aller jusqu'à croire que nous sommes à peine capables d'émettre de vulgaires grognements. Mais cela vous dépasse, alors restez dans votre monde de bourgeois etouffés par les mots de plus de 3 syllabes et laissez le notre évoluer sans vous!"

Briséis ne souriait plus. Mais elle ne put s'empêcher de penser avec ironie que les défauts que Gaïa paraissait juger si sévèrement chez les autres, étaient également les siens. Se remettant en mouvement, Briséis se rapprocha de la porte sans empressement.

"Bien, quelqu'un d'autre a-t-il une remarque à faire? Intelligente et pertinente, cette fois, je n'ai pas que ça à faire..."

Les bras croisés, Briséis attendait, les yeux plantés dans ceux de Gaïa.[/i]

[H.J : je l'admets c'est peu crédible : la preuve : aucun ordre d'inflitrer vos rangs pour descendre cette chère Constance n'a été donné, soit il s'agissait d'initiatives personnelles, soit de méprises.Aucun post ne fait état d'une tentative d'assassinat sur la personne de Miss Wolf de la part de l'Eden.
Bon je poste parceque je ne serai sans doute pas là demain alors mes excuses braves gens ^^.]

Impassible, la terrible Gaïa Zahara se contentait de laisser le coin de ses lèvres s'étirer avec malice aux réponses méprisantes de cette chère enfant.
C'était aussi la réaction qu'elle attendait, niveau parlote sans actes elle pouvait bien la concurrencer vu qu'elle s'apprêtait à déguerpir...Quoiqu'il en était les choses n'en resteraient pas là c'était certain.
Aussi sereine qu'un chêne centenaire, la Hll à la chevelure de lune tout en gardant l'oreille à portée de discussion, se pencha avec une certaine négligence vers la tablette posée à sa gauche afin de s'emparer d'un petit four qu'elle fourra avec une gourmandise non dissimulée entre ses lèvres vermeilles.
Essuyant gracieusement ses lèvres à l'aide d'un mouchoir immaculé, elle attendit patiemment de ne plus avoir la bouche pleine pour reprendre sa posture on ne peut plus décontractée...

Amusante cette petite, elle ne savait pas exactement de quelles prérogatives Constance l'avait affublée mais elle semblait réellement croire qu'elle se tirerait d'une telle situation aussi fraîche qu'une rose de Paradis...
Ahh l'insouciance de la jeunesse...
Aux invectives de la jeune fille elle ne put retenir plus longtemps un rire généreux et tonitruant replantant de suite entre ses dents nacrées son précieux cigare :

Loin d'être respectable ? Vous parlez de mes frasques sexuelles ou sanguinaires ? Je n'ai jamais eu honte de mon goût pour l'un ou l'autre alors l'avis des bonnes soeurs du Cercle me fait plus sourire qu'autre chose...
L'intelligence du coeur hein ? Vous lisez trop de romans à l'eau de rose chère enfant, nous ne sommes pas ici pour prêcher la voie du Saint Esprit mais pour l'intérêt que nous consacrons à des faits datés et influents, des phénomènes et recherches prometteurs.
De plus, vu ce que vous venez de jeter avec tant de grâce la remarque me fait bien rire...
Entre vous et moi la brebis galeuse ici n'est pas moi ma chérie."

D'un oeil critique elle le vit tenter de remettre à sa place ce cher Ezel qui se sentit pousser des ailes.
A vrai dire la tirade du jeune homme ne fit qu'abasourdir la Hll.
Qui l'eût cru ? Comme elle le pensait il n'était pas aussi faible qu'il voulait bien le laisser penser, après tout il avait sa propre faculté de raisonnement et il aurait été bien dommage qu'il se laisse diriger bêtement dans une guerre à laquelle il se trouvait irrémédiablement mêlé.
Elle sentit son sourire condescendant s'élargir de plaisir sous la surprise. Elle n'avait pas compris cet empressement subit du Graal à vouloir s'approprier le Musée...Peut être était ce juste pour enquiquiner les autorités mais s'imposer de la sorte était proprement grossier.
Jetant un oeil navré à la Tueuse qui devait se sentir bien seule compte tenue de la présence fantomatique de ses pairs, elle répondit d'une voix comiquement tragique :

"Ah parcequ'un bon Tueur est immortel ? Vous détenez donc le secret de l'eau de jouvence quelle merveille... Nonnn, blague à part effectivement je pense avoir un sens de l'honneur moins fanatique que le vôtre je vous approuve sur ce point.
Vous vous en foutez, certes, le problème est que vous n'êtes qu'un pion et que donc vos considérations importent bien peu, or votre initiative placera les locaux du Cercle désormais sous une menace explicite. Violer un contrat a ses conséquences mais vous le saurez bien assez tôt, on se soucie de peu de choses dans la vie mais on en regrette tant d'autres...

Vous me faites décidément bien rire...Nous vous gênons tant que ça ? Mais quel compliment...On dirait une supplique...
Qu'en pensez vous chers confrères ?
Mon opinion vous ne la connaissez pas mais vu le peu de courtoisie dont vous faîtes preuve en faisant irruption comme une horde de primates enragés coeur à la main, je ne vois pas pourquoi on vous remercierait... Il est vrai que nous apprécions la réthorique au sein de l'Eden mais ne tentez pas trop le diable, si vous connaissez aussi bien ma réputation que vous le prétendez je ne fais pas qu'aboyer, je mords aussi. Et je ne suis pas la seule ici.
Je suis vraiment surprise de voir à quel point l'organisation au sein du Cercle du Graal a pu péricliter au fil des années...Jadis ils n'auraient jamais commis une erreur aussi grossière..."

Un sourire carnassier aux lèvres, Gaïa passa une langue gourmande sur ses crocs plantant un regard bien moins agréable dans celui de Briséis. Quelque fut la bonhommie de son attitude, la jeune fille paierait d'une façon ou d'une autre son insolence. Elle ne pesait pas assez pour se permettre de venir narguer un clan tout entier. Faire passer le message à un membre aurait été suffisant sans tenter une aussi ridicule démonstration de force.
Elle aspira une nouvelle bouffée corrosive de son cigare qui lui brûla délicieusement la gorge tandis que l'odeur de sang lui procurait une discrète ivresse.

Briséis s'arrêta net sur le pas de la porte, retourna sur ses pas, ne détournant pas son regard de celui de Gaïa. Elle se planta devant la jeune femme et se pencha sur elle. Elle était consciente qu'il lui était dangereux de s'approcher ainsi de cette créature mais elle ne s'en soucia pas plus. Elle écarta quelques mèches de cheveux et murmura dans l'oreille de la Hll d'une vois douce et suave, sans aucune haine:

"Je vous aime bien...et je me réjouis de voir notre confrontation prendre forme.."

Puis elle se releva, toujours les yeux fixés à ceux de Gaïa. Elle parcourut la salle en sens inverse et dit encore:

"Croyez ce que bon vous semble, votre mépris m'indiffère. Malgré tout il est bien triste que vous ne soyez pas capable de reconnaître vos torts."

Pour clore leur conversation, Briséis ferma les yeux et récitaune prière pour sauver leur âmes de pêcheurs, car dans sa mansuétude, Dieu accorda le pouvoir de la rédomption à toutes les Créatures de l'Univers...Or cette présomptueuse en aurait bien besoin.

(Rho, je pars une semaine et voila ce que ca donne... Ma chere superieure Briseis, vous n'etes vraiment pas raisonnable)

Elthenarion, qui depuis tout a l'heure ecoutait derriere l'encadrure de la porte sans un bruit, enmagasinant toutes les infos possibles sur ceux qui semblaient etre l'elite de l'eden.... le seul mot qui lui vint a l'esprit fut Pathetique, mais il se rendit vite compte que Briseis aussi en faisait trop... bien trop, et que c'etait a son tour d'y mettre son grain de sel.

Il entra donc dans la piece, tout naturellement, et posa sa main sur l'epaule de Briseis, se mefiant de sa reaction.
" Hum, je crois que cela n'est pas necessaire d'exagerer a ce point la, Constance nous a demandé de transmettre un message, nous l'avons fait, nous pouvons donc repartir. Vous avez beau etre ma superieure durant cette mission, je soutiens que votre attitude est stupide...."

Il s'arreta net, retirant sa main de l'epaule de Briseis, et regardant dans les yeux tous les personnages de l'assemblée.
Il reprit sa petite analyse qu'il avait commencé a l'exterieur.
Celle qui retient pour lui le plus de temps avait sans doute eté l'analyse de la seconde de l'Eden, Gaïa, et celle ci s'etait close avec la vue de ses yeux. C'est d'elle dont il faudrait se mefier.

" je crois que votre petite prière est deplacée, nous nous devons de limiter les pertes, nous sommes sur leur terrain, il serait mal vu de tenter quoi que ce soit maintenant."
Murmura t'il de facon a ce que seul Briseis l'entende.
" De plus, si vous voulez mourir, c'est votre probleme.... mais moi, je n'ai pas le droit de mourir maintanant..."

Dragan était perturbé par tout ce qui venait de se passer, il n'avait eu aucun écho de cette attaque de la part d'un de ses membres, il lui semblait désormais qu'il y avait des traitres parmis ses rangs. L'échec de l'Eden jusque là venait peut être alors de lui même, il se détruisait de l'intérieur à cause de membres malveillants.
Il regarda tristement les deux tueurs qui s'étaient infiltrés par un moyen qui lui était encore inconnu à l'intérieur de son QG, peut être avait t'il fait une erreur lorsqu'il avait configuré les défenses du QG pour laisser passer Lane, il devrait revérifier tout, cela était inadmissible, il ne devait pas y avoir de failles, d'autant plus qu'une erreur de la part du dirigeant n'était pas tolérable...
Il prit alors la parole :

"Je suis absolument désolé, je ne savais pas qu'un de mes membres avait eu une activité hors plan... Mais surtout une activité interdite par les règles primordiales de l'Eden. Aussi j'aimerai que vous dénonciez le coupable si vous le connaissez, il sera alors chatié si vous ne l'avez pas déjà fait.
En tant que dirigeant de l'Eden, je me dois de maintenir l'ordre parmis mes rangs, tenez moi donc pour responsable des actes de mes membres si vous le désirez. Mais ne tentez pas d'action héroique ici, vous serez rapidement exterminés, nous sommes en supériorité numérique, nous connaissons les locaux bien mieu que vous et il y a parmis nous les membres les plus expérimentés de l'Eden.
Je ne tiens pas à ce qu'il y ait d'effusion de sang maintenant, nous tenons une réunion importante, ce n'est pas le moment.
Je vous en pris, partez, ce sera mieu pour tout le monde, je veillerai personnellement à ce qu'un tel événement n'arrive plus à l'avenir."

Il regardait les deux intrus, attendant une réaction de leur part...

Briséis s'étonna de voir enfin Elthenarion agir....pour rien en vérité. Mais pour quelle obscure raison Constance lui avait-elle collé cet abruti?! Il faudrait qu'ils aient une discussion seul à seul, pour la bonne marche des opérations! Elle ne réagit pas à sa remarque bien qu'elle la fit réfléchir. En effet, peu lui importait de mourir, mais ce n'était pas un raison suffisante de mettre en danger la vie d'autrui.

La réaction du chef de l'Eden la conforta dans sa décision de se retirer. Le message était passé, même si Gaïa prenait un malin plaisir à mépriser les porteurs...Briséis s'adressa alors avec respect à Dragan:

"Je suis fort attristée d'apprendre que ce geste lourd de conséquences de venait pas directement d'un de vos ordres. Quand à la punition de cet illuminé, en effet, vous ne croyez pas si bien dire quand vous supposez que nous l'avons déjà puni nous-même...Bien, il est vrai qu'une bataille n'est pas à désirer pour l'instant et je suis de plus certaine que vous n'oseriez pas vous abaissez à choisir la facilité et à nous combattre sur votre terrain..."

Briséis fit une courte révérence avant de rejoindre la porte et son petit commando de tueurs. En passant devant Elthenarion elle susurra:

"Faut qu'on parle tous les deux, trouvons un endroit tranquille..."

Elle passa la porte avec grâce et majesté, puis parcouru le couloir jusqu'à la porte d'entrée, suivie de près par ses hommes.

Un instant de silence suivit le départ des Tueurs, ceux qui n'avaient pas parlé n'en ayant pas davantage envie et ceux qui l'avait fait ne voyant pas l'utilité de recommencer dans l'immédiat. Cette intervention bravache du Cercle du Graal ne faisait que confirmer les problèmes déjà évoqués en début de réunion: l'Eden avait un gros problème d'autorité à Leidenstal, si ce n'était sur l'ensemble d'Adhénor. Une petite voix timide s'éleva alors au fond de la salle:

"Euh... j'ai peut-être mal compris, mais... Le but de cette réunion, c'est de nous engager à nous comporter comme ces individus?"

Ezel vit des regards se tourner vers lui et il déglutit. Sa tête resta bien droite, sa nervosité passant entièrement dans les mains qu'il avait serrées entre ses genoux pour les empêcher de trembler de manière trop visible. Il ne comprenait toujours pas comment il avait été capable de répondre sur ce ton à la Tueuse, c'était un mystère total. Il savait juste que cela l'avait laissé légèrement nauséeux à cause de la poussée d'adrénaline, et en même temps assez content de lui (chose plutôt exceptionnelle).

"Je veux dire, bien sûr que nous ne devons pas nous abaisser à leur niveau, mais... Regardez, eux ils sont craints à défaut d'être respectés, le Cercle fait parler de lui dans la rue, leur politique de terreur porte même plus ou moins ses fruits dans les bidonvilles... Comment pourrait-on arriver à leur niveau de réputation tout en restant fidèles à nos conventions? Je... j'avoue que je ne comprends pas comment vous comptez faire."

Le regard d'Ezel avait voyagé de Gaïa à Dragan tandis qu'il parlait: il savait que l'homme était le chef mais son instinct le ramenait invariablement vers l'Hll lorsqu'il s'agissait de prendre des ordres.