Une visite fortuite.

[Topic humoristique, réservé]

Tout Leindenstal était recouvert d'une épaisse couche de neige. Tant et si bien, que pour quelques jours dans l'années, tout la ville plongeait dans une léthargie.
C'est ainsi que Sïan était sortit du Dragon Rouge (pour une fois ^^) et s'était retrouvé coincé par une petite tempète de neige. Les yeux à moitié clos, protégeant son beau visage pour ne pas l'abimer, il avait entrapercu l'enseigne d'un magasin qui se présentait comme un canot dans le film Titanic, précieusement rare.
Ni une, ni deux qu'il passait déjà une main autour de la poignée et rentrait à tout volée dans le batiment.

La porte se refermant coupa court à tout vent d'hiver et re-plongea les lieux dans leur monotonie.
Le Boucher se frotta les yeux, chassant son masque de glace, pestant intérieurement. C'est seulement quand il recouvrit la vue qu'il prit connaissance de l'endroit où il était, un restaurant. Chic ! Se dit-il. Il avait faim, ça sentait bon, il n'y avait pas de client. Enfin tout ce qu'il fallait pour qu'il n'hésita pas plus à s'installer à une table, il se débarrasa rapidement de son manteau et de son écharpe. Fantastique, l'endroit était chauffé en plus. Sïan fit bien attention de faire assez de bruit pour signifier au patron des lieux qu'un client était entré.
Etirant les bras vers le haut, profitant de la tempète extérieure en la regardant à travers les vitres, il posa ses pieds sur la chaise d'à coté, ne prétant pas attention au fait que ses chaussures avaient été inbibée de neige et de terre mouillée.

Dehors la tempète faisait rage... les congères se formaient autour de la porte et le restaurant, à cause d'une coupure de courant, dépendait d'un groupe électrogène. Une lumière blafarde et tremblante provenait de l'arrière salle et jetait des ombres inquiétantes dans la salle principale.
Soudain un hurlement d'agonie déchira la nuit, le bourdonnement d'un arc électique de forte intensité et un bruit venu d'outre tombe suivirent. Les lumière s'éteignirent brusquement.
Puis un long sanglot : "Noooooooonnnnnnnnn ......"
Les lumières revinrent. Constance était à genoux, les mains noires de suie à genoux sur la dépouille mortelle d'un pull tricoté main avec amour qui aurait eu fière allure sur Sérénité si elle avait soudain été dotée du tour de taille d'un grizzly et de la stature d'un léprechaun... Ainsi que d'un troisième bras.
Il aurait aussi fallut que le-dit pull n'aie pas pris feu lorsque Constance essayait de trafiquer le compteur électrique avec une aiguille à tricotter.... Elle connaissait peut être 116 méthodes pour tuer avec un de ces objets mais il lui manquait encore quelques bases de couture à apprendre....
La raison de son désespoir n'était pourtant pas l'oeuvre d'art moderne brulée qui gisait au sol. Son feuilleton préféré venait de se terminer et la coupure de courant l'avait privée des cinq dernières minutes, juste au moment où Andy le croque mort, qui venait de découvrir que le père de son fils Jack n'était autre de Richard (vendeur d'armes au marché noir), le meilleur ami de sa soeur Cathy (chasseuse de primes) et couchait avec sa fille Nadia (vendeuse de peluches) _la fille d'Andy, enfin après adopton car à l'origine c'était Irène (nonne) sa mère biologique mais ses rapports tendus avec le père de Richard à cause de Cathy l'avaient obligée à abandonner la petite fille peu après sa naissance et personne ne le savait sauf George (sans abris)_ allait se laisser aller à une fureur sanguinaire dans le magasin d'ours en peluche.... Enfin ceux qui on suivi la série savent de quoi je parle et comprendront aisément la rage de Constance (et accessoirement pourquoi le feuilleton a été arreté après le 6eme épisode).
Elle donna un coup de pied dans le poste de télé et se retourna un orteil. C'est donc en boitant qu'elle se décida à aller voir quel idiot avait bien pu venir dans ce restaurant et pourquoi il en avait franchi la porte.

"Je ne veux pas d'aspirateur, j'ai déjà des doubles vitrages et n'ai besoin de rien d'autre. Et surtout je ne loge pas les clochards gratis alors ouste."
Elle jeta un coup d'oeil vers la télévision fumante....
"Enfin si vous avez une télé de rechange...."

Constance se frotta l'oeil droit ce qui eut pour effet de lui peindre une bonne moitié du visage en noir sans qu'elle s'en appreçoive.

Sïan tourna lentement la tète vers le géante, le fait qu'il avait du affronter la neige faisait que sa vue était trouble et que la silouhette de la personne lui apparaissait comme étant masculine.
Il boitait, surement le resultat d'une manoeuvre très perilleuse en cuisine.

"Je ne veux pas d'aspirateur,...
"-Euh non , en.."

"...j'ai déjà des doubles vitrages ...
"-Non, c'e.."

..et n'ai besoin de rien d'autre.
"-Surtout qu.."

"...Et surtout je ne loge pas les clochards gratis alors ouste."

Sïan cacha discretement la bouteille d'alcool enveloppée dans du papier qu'il tenait à la main.

"-Je viens manger !"

Sïan chassa la musique de victoire qui avait résonné après ses paroles.Un lourd silence s'imposa dans la salle après que le Boucher ait quasiement hurler, dérangeant les petits oiseauw qui s'étaient posés sur une fenètre, tentant de resister au froid terrible de dehors. Ha non, à mieux regarder, il ne les avait pas dérangé, ils avaient gélé sur place.
Toujours est-il que se frottant les yeux, Sïan retrouva une partie de sa vue qui pouvait distinguer un billet de 100 caras d'un bout de vieux papier à près de 2 kilomètres. Avisant le visage de la personne, il eut un mouvement de recul, ho c'était une femme à en voir le maquillage noir qu'elle utilisait, tentant de se rappeler si il avait utiliser un terme qui avait pu faire penser qu'il l'a prenait pour garçons, il continua ses paroles.

"- Euh, pour la télé, je connais une organisation qui fait des ventes de moniteur pas chers.."

"-Je viens manger !"

Silence.

Un pigeon congelé se décrocha de son dernier perchoir pour entrer brutalement en collision avec un tas de neige où il resta planté.
Constance quitta un instant des yeux le HLL pour observer la chute du pigeon noir dehors.

"Excusez moi un instant..."
Elle sortit à grandes enjambées du restaurant, se saisit du piaf et le fourra dans un sac plastique hermétique qu'elle sortait d'un replis de son vètement. Puis elle tendit la main vers le rebord pour en décrocher les autres surgelés.
Revenant enfin à l'interieur en secouant la neige qui avait pris sur ses cheveux elle se tourna vers Sïan, un grand sourire illuminant ses traits noircis. Un flocon qui s'était posé sur sa pommette achevait de fondre et traçait comme une empreinte de larme sur sa joue. (On pouvait donc comprendre comment un Sïan à moitié aveugle avait pu la confondre avec un membre de Kiss...)

"Où en êtions nous déjà ? Ah oui vous esseyiez de me faire croire que vous etiez un client. Trouvez autre chose, je n'ai jamais de client, c'est bien connu..."
Affirma-t-elle en agitant son sachet plastique comme s'il sagissait d'une preuve irréfutable.